Chili


Nous étions au Chili du 17 décembre au 14 janvier
 puis
 du 18 janvier au 15 février  

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Notre Bilan financier





Nous sommes restés 58 jours au total au Chili

C'est le pays le plus occidentalisé d'Amérique du Sud avec son voisin l'Argentine.
Notamment dans les grandes villes où l'on trouve des supermarchés et des centres commerciales qui n'ont rien à envier aux nôtres. Ce fabuleux pays permet de découvrir des paysages et des villages bien différents puisqu'il s'étant sur plus de 4300 km de long commençant par des étendues de sable et de déserts au nord jusqu'aux glaces de l’Antarctique. Avec l’île de Pâques, nous avons découvert encore une autre facette de ce beau pays, l'Océanie.

Budget :
Nous avons gravement dépassé notre budget prévisionnel, soit 44,32 € par jour par personne. Nous avons considéré Gaïa comme une adulte car en transport, et pour les repas, nous pouvons la considérer comme une personne à part entière. Même si toutefois, elle ne payait pas les entrées dans les parcs nationaux et que dans les campings, nous n'avons pas toujours payé le même prix que pour un adulte.
Dans ce tarif à la journée, nous n'avons pas pris en compte les jours passés avec les parents de Clotilde. Cela fausserait le budget final puisque qu'ils ont largement contribué à faire baisser la note en nous invitant souvent aux restaurants, à payer les courses ; la location de l'appartement à Santiago et les deux locations de voiture dans la région de la Séréna et sur l’île de Paques.

Nous pensons que vivre avec 33 € par jour comme l'estiment les sites de conseils sur les dépenses des voyageurs au long cours ne sont pas réalisables, à moins de faire du stop (à trois avec nos bagages, cela relève de la mission impossible), pour les repas, à moins de ne manger que des biscuits, des sandwichs, et de ne pas manger équilibré, il est certainement possible de faire baisser la partie "restauration". Mais ce n'est pas vraiment notre objectif de sauter des repas ou de ne manger comme les Chiliens que des snacks ou des la junk food. Il est d'ailleurs incroyable de voir le nombre de personne souffrant d'obésité dans ce pays. Il n'est pas rare de voir dans les supermarchés des offres promotionnelles pour acheter de la mayonnaise au litre et des packs de bouteilles de boissons gazeuses de 9 litres.

Les transports et les locations de véhicules :

Location de voiture :
La meilleure façon de se déplacer serait avec un mini-van avec l'option camping (Campervan). Autrement lorsque l'on veut se promener librement dans les vallées reculées ou sur l’île de Pâques c'est assurément de se mettre à plusieurs et de prendre une location d'un petit véhicule. Nous avons croisé au sud du Chili en Patagonie des Santiaguinos en visite qui avaient opté pour la première solution et se régalaient de leur liberté.

Voiture à la journée sur la Serena : 32 000 pesos / par jour (43€)
Voiture à la journée sur l’île de Pâques : 45 000 pesos / jour (60€)

Concernant les agences de locations elles se valent toutes. Dans les grandes villes Europcar, Hertz, et Avis sont présents souvent dans les aéroports.

Autre moyens de transport :

Le bus est ultra-développé sur le territoire du Chili. Nous avons fait l'essentiel de nos trajets en bus pour rallier les grandes villes. Nous avons aussi emprunté des ferrys dans l’extrême sud quand la route est inexistante. Nous avons testé presque toute les compagnies où le prix peut parfois être du simple au double. La compagnie TurBus appartient à la famille de Pinochet alors nous sensiblement évité de la prendre. Nous avons pris celle-ci pour rejoindre Santigo depuis San Pedro de Atacama. Nous n'avons pas retrouvé le confort de ce dernier dans les autres compagnies.

Bus, trajet de nuit pour relier San Pedro de Atacama à la Serena 58200 pesos / personne soit 77€/personne.  le bus est assez cher au Chili si on prend des bus semi-Cama ou cama. d'où l'explication de ce poste de dépense élevé.
Nous avons passé la journée à la Serena pour réserver des chambres d’hôtel en prévision de l'arrivée des parents de Clotilde. Puis nous avons enchaîné sur un bus de nuit via Santiago pour Pucon pour la modique somme de 43500 pesos /personne, soit 57 €/personne.
Certes, les distances sont importantes mais si on avait pris plus de temps nous aurions opté pour le campervan car nous aurions fait des économies non négligeables sur le poste des transports.

Un autre élément est à prendre en compte : les bus chiliens partent à l'heure mais sont la plus part du temps en retard.

Apparemment, il est intéressant de prendre l'avion pour réaliser les grandes distances. Les prix sont parfois très attractifs si on s'y prend assez longtemps à l'avance en évitant les périodes des fêtes et des vacances scolaires.
Chose que nous ne pouvions éviter les grandes vacances scolaires d'été débutent au Chili le 1er aout pour 2 mois. Et nous étions déjà sur le territoire chilien pour les fetes de fin d'année, il n'y a alors pas trop de bonnes affaires à saisir.

Restauration

Dès notre arrivée au Chili, nous nous sommes dit que nous ne mangerions que très rarement au restaurant et que nous ferions notre popote dans les campings : pour le midi des légumes et des fruits ou sandwichs et pour le soir un repas plus conséquent.
Nous ne regrettons pas ce choix car nous avons pu faire une économie sur les frais de restauration. Nous trouvons de tout, sachant que certains fruits en France sont directement exportés du Chili.
Le 25 décembre, nous nous sommes préparés un barbecue pour recevoir nos amis de « Allo le monde ». Et comme le disait Adélaïde : « le camping ça donne un air de vacances ».
Les quelques restaurants où nous nous sommes sustentés, offrent des menus souvent le midi et à la carte le soir.
Nous trouvons très facilement des snacks proposant le sandwich typique du Chili : le Completo. Ce sandwich est composé d'un pain à hot-dog, d'une saucisse hot-dog couronné de guacamole. Elle- même recouverte de mayonnaise et de ketchup, le tout accompagné de frites. Pour le prix il faut compter entre 1100 et 2500 pesos selon les régions.
Les menus sont souvent entre 4000 et 9000 selon les quartiers et réservé exclusivement le midi. Mais lorsque nous étions à Valparaiso nous avions trouvé un salon de thé offrant un menu le soir pour 6900 pesos.
Dans ce genre d'endroit, il serve le menu appelé « Once » ou « Miriendo ». Nous nous sommes apercus que les Chiliens ne mangent qu'un vrai repas le midi, le soir, ils préfèrent juste manger quelques biscuits, une soupe d'où le menu du midi inexistant pour le diner.
. A Santiago, dans le Quartier Bellavista, on sert des spécialités chiliennes. Lieu très touristique, les plats avoisinent les 9000 pesos. A la Serena nous avons dégusté une merveilleuse Parilla pour deux à seulement 19900 pesos.
La plupart des plats est tout le temps accompagnés de frites.

Hébergement

Camping et cabane, peu d’hôtel :

Les campings sont très développés dans tout le Chili, ils sont le plus souvent équipés d'un bloc sanitaire et d'un petit espace parilla (barbecue) faisant office de cuisine. Le coût est de 5000 à 10000 pesos par personne. Gaia payait parfois la moitié car nous avions une petite tente.
Nous n'avons pas osé camper à Punta Arenas car il avait trop de vent et la température frisait les 0°. Le prix de notre auberge était de 40000 pesos pour 3 avec une chambre avec un petit déjeuner compris et une superbe salle de bain. Nous aurions pu trouver moins cher, mais nous avons essuyé plusieurs refus avant de trouver une chambre de libre.
Une aventure nous a fait prendre une cabane équipée d'une cuisine avec un poêle et une chambre privative pour 39000 pesos. Nous précisons que nous étions sur l’île de Chiloé où les précipitations sont dignes de celles de l’Angleterre. Le prix était le double du camping mais avec tout le confort rustique et campagnard d'une cabane au fond du jardin, nous avons pu nous abriter de la pluie et faire sécher nos affaires trempées.
Les quelques autres nuits, nous les avons passées dans des bus « super cama » (siège inclinable à 140° à la différence des « cama », siège semi-inclinable plus étroit) ou dans de luxueuses cabines des bateaux Navimag puis sur les sièges inclinables de la compagnie Navira Austral. Cette dernière propose entre autres des ferry reliant Coyahique au sud de l’île de Chiloé. Il vaut mieux prendre son tapis de sol et son sac de couchage et s’installer devant les télévisions. Car si le voyage
coûte seulement 16000 par personne, nous avons très mal dormi durant les 38 h de trajet.

A Santiago, nous avons réservé sur le site Airbnb, un appartement situé dans la zone centrale. Dès que l'on dépasse 3 personnes, il est plus rentable de louer que de prendre des chambres dans des auberges de jeunesse. 

Dépenses Visites et Extra

Nos dépenses dans les visites sont essentiellement dû aux nombreuses entrées des parc nationaux. Gaïa ne payait pas la plupart du temps les entrées mais nous avions droit à un tarif étranger particulièrement plus élevé. La note pouvait doubler ou tripler selon l'importance du site. Le parc des Torres del Paine nous a coûté 18000 chacun.
Les extras se résument à l'achat de paires de chaussures pour Clotilde et deux belles valises flambant neuves, car je vous rappelle que nous voulions à l'origine passer la frontière entre Los Antigos et Chile Chico par la route et que nous avons tué notre gros sac à roulettes.


Nous avons apprécié l'esprit sauvage de la région de la Carretera austral avec ses cavernes de Marbre. Nous n'en avons exploré qu'un infime partie. Nous aimerions retourner près du Cerro Castillo afin d'y réaliser de belles randonnées. Il nous reste aussi à admirer la Laguna Rafael.


Enfin, c'est un pays plein de promesses, qui mérite le détour. Il faut juste avoir beaucoup de patience car l'organisation chilienne est cool, très cool. On fait souvent la queue pour tout et rien d'où une perte de temps non négligeable à prendre en compte si l'on est pressé.


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Le 25 février 2016


A la découverte de l'île de Pâques



Survol de l’île

 





Après 5h de vol environ et 2h de décalage en plus avec le continent américain, nous arrivons sur l’îlot par une chaleur écrasante et humide. Notre hôte Benjamin de l'auberge-camping "Tipani Moana" nous attend à l'aéroport et pour parfaire cet accueil polynésien chaleureux, nous sommes couverts d'un collier fabriqué à partir de fleurs de bougainvilliers et enlacés.

Arrivés au gîte, on nous explique comme s'organise la cuisine. Chaque voyageur dispose d'une boite en plastique pour y stocker sa nourriture. On nous indique aussi que nous disposons d'une étagère personnelle dans l'un des nombreux réfrigérateurs. Nous découvrirons au cours de notre séjour, que Benjamin est un hôte attentif, prévenant sans être intrusif. Il nous a donné des infos précieuses afin de découvrir l’île.



Les parents de Clotilde disposent d'une petite chambre, qu'en à nous, nous retrouvons notre chère tente. Après nous être installé, nous partons en fin d'après-midi, vers le village.
Nous arrivons à la fin du festival-carnaval annuel du Tipani de l’île de Rapa nui.
Cela signifie que fin janvier-début février, chaque année, deux équipes participent à différentes activités sportives et culturelles. Pendant 15 jours, les concurrents doivent gagner des points qui permettent de départager les 2 équipes. A la fin du festival, un jury élit la miss et le mister Rapa nui pour l'année.
Lors de notre séjour, pratiquement toutes les pensions sont complètes. Nous devrons attendre 2 jours afin d'obtenir une location de petite jeep "jimmy" afin d'aller au site les plus éloignés du village.
Le lendemain et surlendemain, Clotilde et Géraud profiteront de la présence des parents pour faire garder Gaïa, pendant qu'ils feront deux plongées avec le centre tenu par un français ayant travaillé il y a plus de 30 ans avec le commandant Cousteau et Jacques Maillol.



































Les après-midis, nous en profitons pour aller découvrir les sites de Vinapu et Ahu Tahai.

Otai

Le maillot de bain local



Il est possible de monter au volcan Rano Kau, il faut environ 1h30 pour l'ascension au sommet depuis le village. Mais avec la chaleur harassante, nous attendons la location de voiture.

Le site volcanique Orongo


Pétroglyphe







Les Motu Iti et Nui où avait lieu le rite de l'homme oiseau







Nous assisterons aux préparatifs des participants du carnaval.










Même les touristes peuvent plonger dans la baignoire d'argile puis de se faire peindre le corps de peinture blanche, jaune ou marron.












Les villageois confectionnent des pagnes en feuilles de bananiers et tressent des couronnes avec des éléments décoratifs : plumes, coquillages et fleurs.





Comme d'habitude au Chili, le défilé commence avec plusieurs heures de retard.  En attendant, les participants déambulent dans la rue principale.









Même le chien a le droit aux plumes 

les participants restent connectés 










La future Miss Rapa Nui 2016





La dauphine








On peut aussi admirer les chars stationnés dans les rues adjacentes.








 La procession s’arrêtera au milieu du village car le véhicule de tête tombera en panne au bout de quelques minutes.





 Nous avons de la chance, les danses s’enchaîneront devant notre poste de vigie.





Nous avons passé un très bon moment, très intense et bon enfant.

Le dernier soir du festival, un jury départage les 2 équipes.

On remet des fleurs, on donne des couronnes. La dauphine a commencé son discours afin de remercier tout le monde. A peine, son introduction commencée, des trombes d'eau se sont abattues sur la scène ainsi que sur le public. en moins de deux, les gens ont commencé à se protéger par leurs chaises. Finalement, sous le déluge, tout le monde s'est enfui et est parti s'abrité sous quelques auvents. Nous avons trouvé refuge sous la scène de la sono.






Les deux jours suivants ont été consacrés à faire le tour de l’île avec des yeux émerveillés et bien écarquillés sur les prouesses des habitants qui avec peu de moyens ont su déplacer et ériger ces Moais gigantesques parfois à plusieurs dizaines de kilomètres du site de la carrière RANO RARAKU.

 Le carrière RANO RARAKU


A l'intérieur du cratère Rano Raraku






Le moai le plus grand resté sur place



Au loin, le site majeur de Tongariki



Le site Ahu Tongariki et ses 15 Moais dos à la mer sont aussi fabuleux. On peut les apercevoir depuis la carrière.









Nous avons adoré la plage de Anakena avec sa palmeraie et ses Moais qui surplombent la mer.




Quelques autres sites intéressants :


Tahai, le seul moai avec ses yeux








Site de AKIVI

Pour finir, nous sommes allés voir les grottes de Ana Kakenga avec ses 2 ouvertures donnant sur la falaise face à l'océan.






Le dernier jour a été consacré à accompagner les parents de Clotilde qui repartaient vers le continent à l'aéroport, à calibrer nos sacs en nos délestant des nos affaires chaudes que nous avons donné à Marc et Bernadette et à reprendre les devoirs de Gaïa qui nous avions mis de coté pendant 15 jours.






Nous avons pris notre vol à la nuit pour une autre destination pleine de promesse, la Polynésie.

Nous avons adoré notre court séjour, la gentillesse des Rapa nui et la découverte des sites archéologiques énigmatiques qui ne livreront pas leurs mystères sur les célèbres statues.

Nous partons vers l'autre hémisphère toujours du coté pacifique sur les îles au nom évocateur : comme Tahiti, les archipels de Tuamotu et leurs lagons aux couleurs turquoises.







Quelques instants du Tipani 2016








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Visite des régions métropolitaine et Chico Norte

Le 16 février 2016





Le Chili avec les parents de Clo

Nous sommes en retard sur notre mise à jour car nous avons voyagé avec les parents de Clo. Nous venons de passer presque 3 semaines avec eux en commençant par Valparaiso, La Serena puis Santiago pour nous envoler vers l’île de Pâques. Eux repartent  au Nord du Chili vers San Pedro d'Atacama.
Pour notre part, nous quittons avec regrets, ce continent car nous y avons passé plus de 200 jours avec des souvenirs impérissables. Notre premier contact avec l'Amérique Centrale fut une heureuse surprise : les populations sont accueillantes et les paysages fabuleux. En continuant vers le sud, nous croyions avoir vu de splendides et merveilleuses régions quand au détour d'un chemin nous tombons en admiration devant un sommet enneigé se reflétant dans le lac situé à ses pieds. 
Les parents de Clo nous ont retrouvé alors que nous allons passer de l'autre coté du globe. Nous nous apercevons que nous n'avons pas le même rythme. En effet, nous avons pris notre temps pour descendre de Quito jusqu'au détroit de Magellan. Et puis la date fatidique de notre rendez-vous avec  les parents est arrivée. Ils n'avaient que 4 semaines et nous nous rendons compte qu'il faut accélérer le pas car le temps nous est compté, justement. 




Après une nuit de bus pour rejoindre Santiago, nous nous sommes rendus à l’aéroport afin de retrouver les parents. Nous avons ensuite pris un bus en direction de Valparaiso où nous avions réservé deux chambres dans la pension « la Bicyclette » tenue par Gilles un français installé au Chili depuis plus de 20 ans. Nous n'avons pas regretté ce choix. Gilles est une personne fort sympathique qui nous a très bien accueilli et nous a donné de très bonnes informations pour visiter pleinement cette ville colorée et assez exotique de par ses maisons accrochées aux collines surplombant le port. Pendant ces trois jours, nous avons parcouru les ruelles en admirant les graffitis et en s'amusant à  emprunter les funiculaires qui sont de véritables antiquités roulantes.




Le port de Valparaiso

Pension la bicyclette


une des nombreuses fresques








vue de la Sebastiana

les escaliers, c'est dur pour tout le monde

















 Nous avons aussi visité les deux maisons de Pablo Neruda qui possédait deux splendides demeures « la Sebastiana » en plein Valparaiso et « l'Isla Negra »  située à 1h30 de route au sud et au bord de la mer. Le dernier jour, nous nous sommes promenés sur la jetée qui relie à la station balnéaire de Vina del Mar. 






La tombe de Pablo Neruda donnant sur la mer







Promenade de Vina del mar

Le marché aux poissons


Par un bus de jour, nous avons ensuite remonté au nord. Après 7h de route, nous sommes arrivés à la Serena, nous avons dormi dans une petite pension « Matta » que nous ne recommandons pas trop. La propriétaire est vraiment pingre sur la qualité et la quantité du petit déjeuner. Le seul avantage est sa situation à proximité du centre ville. 
Le lendemain de notre arrivée, nous avons profité d'une visite gratuite organisée par la mairie. Nous avons parcouru le centre. Ce fut assez instructif. Ensuite, nous avons fini la journée au bord du Pacifique sur l'immense plage de sable fin qui fait la réputation de cette station balnéaire auprès des Chiliens.



Le phare de la Serena


La Parrilla chilienne


Vive les vagues du Pacifique





Le jour suivant, nous avons loué un véhicule afin de sillonner dans les environs de la région. Le premier jour, nous avons remonté la vallée d'Elqui où se cultivent les vignes de Pisco, la boisson nationale du Chili. (le Pérou avec le Chili se dispute sa fabrication). Nous avons visité le musée consacré à la première femme prix Nobel du Chili, Gabriela Mistral originaire de la région.




Une des rues du village de Vicuna





L'église de Pisco Elqui

L’alambic à Pisco





Pour finir, nous avions comme objectif de visiter la réserve de pingouins située en face de Punta de Choros, 130 km au nord de La Serena. Après 2 h de route avec plus de la moitié sur une piste très poussiéreuse, nous n'avons pu participer aux excursions. Nous avons fait la queue plus d'une heure pour rien, pour nous entendre dire, que le quota de visiteurs pour la journée était atteint et que la météo devenant instable, la direction maritime nous interdisait de prendre la mer. Nous avons finalement longé un peu la cote à pied puis repris la route au sud pour visiter la ville de Coquimbo . 



On se console avec un gros pingouin

Un petit renard

La croix du 3e millénaire de Coquimbo





Notre dernier jour dans la région a été consacré à la découverte du parc du Bosques de Fray Jorge où en plein désert, s’étend sur près de 10 000 hectares des arbres et plantes qui ne se voient normalement qu’aux alentours de Temuco ou Valdivia à 1 500 ou 1 600 km au sud. Tout cela est possible grâce à la « Camanchaca » : épaisse brume qui monte de la mer et reste piégée dans ce secteur montagneux. Son accumulation a permis la survie de ce qu’il restait de la forêt qui dominait la zone il y a des milliers d’années.  










Nuit en bus Cama pour tout le monde en direction de Santiago


Enfin, pour achever notre périple en beauté sur le continent sud-américain, nous avons consacré 4 jours à la visite de la capitale Santiago. 

Nous avons opté pour la location d'un petit appartement par Airbnb situé dans le quartier de Bellas artes à 2 pas de la place des Armes. Nous étions hébergés au 16e étage d'une des grandes tours d'habitation du centre.
Nous avons aimé déambuler dans le quartier Bellavista où est située une autre des résidences de Pablo Neruda nommé la « Chascona » en hommage à sa troisième femme.

Nous avons aimé flâner dans le Barrio Brasil où nous avons visité le mussée de la mémoire et des droits humains consacrés au coup  d'état et à la période de persécution qui a suivie. Nous avons aussi pu visiter le palais de la Moneda ainsi que le quartier bohème (Bario Lastarria) situé non loin de notre appartement.








Les chiens errants chiliens, spécificité du pays

La gare centrale


Dans le barrio Brasil


Le musée de la mémoire et des droits humains

Vue de notre immeuble au 22e étage

Dans le parc de Santa Lucia



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ex-voto en pleine rue




Dans l'appartement

Place de la Moneda

Repas dans le nouveau marché municipal


Nous remercions Marc et Bernadette de nous avoir rejoint et d'avoir partager pendant ces 2 semaines nos découvertes. Nous attendons avec impatience les prochains participants à notre jeu de grands voyageurs.

Nous abrégeons notre récit sur le continent par ces quelques lignes et concluront d'ici peu nos découvertes chiliennes dans un prochain article sur l’Île de Pâques et notre bilan.

A très bientôt.
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Incursion sur la Carretera Autrale
 pour rejoindre l'Ile de Chiloé

Le 26 janvier 2016







Le passage de frontière avec la fameuse navette

Que ce soit en Argentine ou au Chili, il faut oublier de marcher pour rejoindre une frontière. Ou alors être aventureux, prendre les sentiers contournant le champ de glace sud pour rejoindre Villa O'Higgins. Le sentier risque de n'être pas très bien balisé. Enfin, avec notre cargaison de bagages, il faudrai attendre un hypothétique convoi de chevaux de Ricardo. Non ! nous n'avons pas osé faire ce petit périple car trop chargé et pris par le temps (les parents de Clotilde feront une attaque car nous n'avons que 18 jours pour remonter à Santiago et que nous voulions retourner voir le majestueux Glacier Perito Moreno). On s'est dit : « c’est pour les jeunes de marcher 2 jours le long de la frontière Chilienne au niveau de El Chalten mais nous reviendrons dans la fleur de l'âge pour descendre la route australe ». Car depuis Chile Chico, les paysages nous donne un sacré avant goût. 
Nous avons préféré passer par Los Antigos (coté Argentin) et il nous en a coûté une roulette de notre « petit » sac de 100 L. Nous trouvons un transporteur expérimenté pour traverser la frontière en mini-van qui nous a conseillé une petite auberge à Chile Chico (coté Chilien) pas chère juste en face de l'agence qui relie un autre village Puerto Rio Tranquillo. 


sur la plage de Chile Chico au bord de lac generale carretera



Le lac mesure plus de 225 km de long


Chile Chico

Le village de Chile Chico, on s'y arrête car nous n'avons pas les moyens d'en sortir. Il faut emprunter un bus. Nous avons bien croisé des «faiseurs de pouce » (stop en québécois) dont le succès reste encore à prouver. Trois jeunes Argentines ont essayé de négocier le prix du bus sur la route, mais le prix est resté inchangé, 17 000 pesos.
 Nous avons attendu le lendemain pour prendre notre bus et nous sommes partis vers 10 heures. Notre chauffeur, de la gente féminine, prenait très à cœur la découverte de cette fameuse « Carratera Australe». La route est une piste, effectivement nous sommes sous le charme des lacs et la chaîne montagneuse Andine. Dans le bus, nous sommes une petite quinzaine et notre guide-chauffeur s'arrête pour que nous puissions prendre des photos. Le voyage est long car il faut contourner le lac « Caratera Générale » le deuxième plus grand lac d’Amérique latine. Près des montagnes, le lac prend la couleur typique des lacs de glaciers. A la fin du lac nous pouvons admirer le glaciers Léones majestueux, mais inaccessible. 




Peinture rupestre




la route de la carretera Australe



Puerto Rio Tranquillo

Nous arrivons enfin après 5 heures de route dans le fameux village de Puerto Rio Tranquillo. Les parents de Géraud avaient vu une émission portant sur les formations de grottes en marbre au pied de ce village. Depuis San Pedro, nous nous étions dit, il faut absolument aller voir ça.
On les nomme ici les chapelles de marbre (Capillas de marbrol). Le billet de bus comprend aussi la visite en barque des grottes. Nous sommes stupéfaits, nous avons beau prendre des tonnes de photos et de vidéos, nous n'arrivons pas à rendre notre émotion. Comme nous nous approchons de près, nous observons le travail de l'eau sur la roche. Tel un petit marteau, l'eau cisèle la pierre de marbre gris.

Le village de Rio Tranquillo


les rivages vers la cathédrale de marbre



















La chapelle de marbre




























Sur la route vers Coyahique

Après avoir regardé mainte et mainte fois la route pour remonter vers le nord, nous nous décidons de reprendre un bateau de 28 heures reliant Puerto Chacabuco située à 80 Km de Coyhaique jusqu'à Quellon la ville à l’extrême sud de l’île de Chiloe, qui clôture la panaméricaine depuis l'Alaska.

Une hacienda isolée




Le cerro Castillo






Coyhaique

Coyhaique possède différentes réserves naturelles et nous décidons de nous rendre dans l'une d'elles. La réserve de Simpson paraît intéressante avec ses plus de 41 000 hectares. Mais notre récit s’arrête là ! car après avoir rebroussé notre chemin de l’arrêt du bus pendant 4 km, nous n'avons vu que le camping et nous avons emprunté un petit chemin menant vers la rivière sur les conseils d'un garde forestier qui visiblement était un incapable et préférait rester près de son poste radio que de répondre à nos questions.


Un feu dans les alentours de Coyahique



Ici on laisse brûler, les pompiers ne sont pas équipés pour combattre les incendies

Port de Chacabuco

Embarquement immédiat pour 32 h de traversée

Arrivée à Puerto Aguirre

Salle commune avec 300 sièges inclinables


 Puerto Cisnes

Puerto Gala


Un volcan dans les fjords






Melinka

Arrivée sur l'Ile de Chiloé à Quellon


Quellon


Après une arrivée tardive, nous avons passé une nuit dans un petit hôtel qui n'est pas dans les guides et pratique des tarifs très intéressants. De plus, dans leur restaurant, nous avons mangé le fameux et délicieux plat régional : « El Curanto ». C'est un mélange d'une farandole de fruits de mer, de viandes et de saucisses cuit à l’étouffé.








L’hôtel Tierra del fuego, ambiance "Shinning "

Ancud au Nord de Chiloé

Le temps nous est compté, il faut filer au nord, nous jetons notre dévolu sur le village d'Ancud avec un camping avec vue sur le mer. Nous décidons d'y rester trois nuits et de rejoindre Santiago directement depuis ce point de chute. Tout est idyllique les deux premiers jours, notre emplacement n'est pas très loin du bord de la falaise face à la mer et nous profitons d'un lever de Lune merveilleux. Nous avons sur notre parcelle un petit abri avec une table pour faire notre tambouille. Ça se gâte le troisième jour car toute la journée il pleut des trombes d'eau et nous nous rapatrions dans un café pendant tout l'après-midi après la visite des deux musées du village. Nous remontons au campement pour faire notre dîner, nous sommes avec nos polaires et nos gortex. Le toit de l'abri prend l'eau et la tente montre des signes de faiblesses car un ruisseau s'est formé sous la tente.
Alors ! On CRAQUE !!! Nous demandons à la Réception de pouvoir changer et occuper une chambre ou une cabane. En payant deux fois plus cher que le camping nous atterrissons dans une cabane au fond du jardin avec tout le confort et un poêle à bois, nous nous détendons en faisant sécher la tente, puis en faisant un bon feu. Nous nous réchauffons comme nous pouvons devant le poêle car tous nos vêtements sont trempés. Apparemment Chiloé ne fait pas une bonne saison estivale, c'est un été pourri.


Dans notre camping Arena Gruesa à Ancud

Fort espagnol San Antonio


Visite du convent musée des églises de Chiloé

Dans le clocher tout en bois tout en tenons et mortaises



Notre abri-cuisine sous la flotte

Au sec dans la cabane auprès du poêle



La cabane au fond du jardin

Le tableau de bord bien kitsch du taxi

Sur le bac, pour rejoindre le continent





Au revoir Chiloé



On en mange tous les jours, qu'est ce que c'est?




Nous partons le 27 janvier pour Santiago vers 10h, les parents de Clotilde en font autant depuis Paris. Nous nous retrouvons pour un petit parcours entre Valparaiso, La Serena et de Santiago pour finir en beauté sur l’île de Pâques.

A très bientôt.










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La randonnée du W dans le parc national du Torre del Paine ou l'une des raisons qui nous a ramenée en Patagonie.

Le 16 janvier 2016







 Cela faisait presque 13 ans que nous désirions y aller. En effet, lors de notre dernier voyage au Chili, nous n'avions pu randonner sur ce fameux circuit pour cause de fermeture du parc à cause des intempéries.

Autant vous dire, que nous étions chauds bouillants et tout excités la veille du jour J, le lendemain de notre arrivée à Puerto Natales.
Auprès de l'Auberge Josmar, où nous avons été très agréablement accueillis dans une chambre de 3 avec salle de bain privée (10 000 par personne avec petit déj.), nous avons réservé notre transfert de bus aller et retour libre afin d'accéder au plus vite aux sentiers. Nous avons aussi fait des courses en conséquence, afin de nous alimenter totalement durant la randonnée qui dure en général entre 4 et 5 jours ainsi que la réservation de l'emplacement de notre tente au premier camping près du refuge Grey auprès de la société privée "Vertige"qui détient une partie des refuges du parc. En réservant en ville, le prix est légèrement moins élevé qu'en l'achetant sur place, 4500 pesos au lieu de 6000 en arrivant.
Et oui, comme à notre habitude, nous n'avons rien réservé d'autre en avance, car nous ne savions pas à quelle date nous allions pouvoir débuter notre petit trekking.



Lestés de nos gros sacs à dos contenant les sacs de couchage, notre tente de 2,5 kg, de nos matelas, de vêtements chauds pour la nuit ainsi que d'un change pour le soir et de surtout la nourriture qui nous permettra de nous alimenter pour les 3 repas par jour avec les en-cas pour une durée de 6 jours, autant vous dire, très contents de partir à l'aventure, nous nous sommes vite aperçus que nous n'allions pas courir trop vite sur les sentiers vallonnés du circuit.



Le parcours



Mais, cela faisait parti de la mission que nous étions fixés. Nous avons prévu une journée de rab. de nourriture car nous ne savions pas si Gaïa allait avancer aussi vite qu'un adulte sur une aussi longue durée.










1er jour : nous prenons notre bus à 7h 30, notre taulier nous amène directement au terminal. Nous sautons dans le premier bus et après 2 h de bus, nous arrivons à l’entrée du parc où nous devons payer le prix de 18 500 pesos, Gaïa ne paiera pas.
Nous remontons ensuite dans le bus, qui nous permet de relier l’embarcadère Pudeto. Nous patienterons plus d'une heure avant de prendre le catamaran qui traverse le Lago Perhoe, on est a nouveau délesté de 15 000 pesos chacun. Le caissier exonère Gaïa de son passage.

Enfin, il est 12h45, nous rentrons dans le vif du sujet. Il fait beau, il y a un bon vent frais, mais celui-ci évacue les nuages et nous bénéficions d'une vue imprenable sur les Cuernos, c'est fabuleux.

Nous mangeons rapidement nos œufs durs avec du pain. Car en ouvrant le sac à dos de Gaïa , on s’aperçoit que l'on a oublié dans le frigo de l’hôtel les victuailles des pique-niques du midi des 2 premiers jours dans l’excitation du départ, l'erreur des débutants.

Nous continuons à marcher et peu à peu, le vent froid de la Patagonie se met à souffler violemment. Heureusement, nous nous sommes munis chacun d'un bâton de marche qui nous permet de nous arrimer au sol quand soudainement des bourrasques se mettent à souffler.

On découvre un sentier peu accidenté, il n'est pas difficile à gravir. Le dénivelé est peu élevé. Nous nous apercevons vite que notre principal handicap ne sera pas la marche en elle-même mais le poids de nos sacs à trimbaler.
Au bout de quelques heures, nous commençons vraiment à fatiguer. Car, nous nous arrêtons souvent afin de nous adapter à la météo instable de la région. Durant, la première après-midi, nous essuierons, du gros vent à décorner un bœuf de Salers, de la pluie bien glacée de belles éclaircies et enfin, de gros nuages qui cachent le soleil. C'est ce qui nous ralenti le plus, car à chaque arrêt, on enlève ou on rajoute une ou plusieurs couches de vêtements.


Après avoir longer le Lac Grey durant près de 3 h avec une végétation assez clairsemée (un incendie a ravagé la zone en 2012, nous franchissons de nombreux espaces où il ne reste que des troncs d'arbres calcinés), nous voyons enfin le majestueux glacier Grey. De gros icebergs bleus azurs qui se sont détachés du glacier flottent à la surface du lac, c'est vraiment très chouette.  








Le glacier Grey



Bien fatigués, nous arrivons vers les 18 heures, au campement, nous trouvons un espace de libre sous les arbres, nous montons la tente rapidement, et poursuivons la marche durant 20 minutes qui nous permettent accéder à un mirador où on approche un peu plus prêt du glacier. Au retour, on s’aperçoit que les limites du refuge ont atteint leurs limites. Il y a trop de monde aux sanitaires, Gaïa fera la queue 1h et demi afin de prendre une douche. Nous trouverons un coin de table où poser notre réchaud pour préparer notre purée au fromage avec une bonne soupe instantanée. Nous ferons connaissance avec de jeunes couples de Français que nous croiserons durant tout le parcours. Car, il faut s'imaginer que l'on est rarement seul sur le sentier. En 2015, 215 000 touristes ont franchi les barrières du parc avec une grosse concentration d'entrée pendant la période estivale (en ce moment donc), c'est un peu ennuyeux car il faut souvent d’arrêter pour laisser des randonneurs plus rapides ou en sans inverse dans les descentes. Mais bon, en même temps, c'est rassurant, si on se casse quelque chose, on peut se dire qu'on sera vite secourus.


Après une bonne douche juste avant la fermeture des sanitaires on file au lit en plein jour, il est plus de 22h30. La pénombre n'arrive qu'à partir de 23h le soir.






2ème jour : réveil tardif, on a décidé de laisser partir le flot des randonneurs avant nous.


Nous devons réemprunter le sentier qui mène au glacier Grey retrouver le port du catamaran et filer vers le campement de l'Italiano, il est prévu 6 heures de marche. Alors en partant vers 10 heure cela nous laisse du temps pour admirer les différents lacs. En effet, nous allons changer de vallée et pénétrer dans la vallée surnommée « la Valle del Frances ». La météo est plus clémente que la que la veille et le vent n'est plus si présent. Alors nous apercevons derrière le glacier Grey la chaîne montagneuse du parque national O'Higgins, et les fjords que nous avons traversé avec Navimag.


Dès que nous commençons l’ascension du sentier vers le lac Skottsberg nous nous apercevons que le chemin est beaucoup plus fréquenté. Nous croisons une majeure partie de randonneurs avec de tout petits sacs, idéale pour la journée. La plupart des groupes réservent les refuges aux pieds des vallées et font la balade dans les vallées à la journée.( dans ce cas-là, il faut réserver plusieurs mois en avance en haute saison et avoir un porte-monnaie bien fourni)
Notre corps ne s'est pas habitué au mauvais traitement de nos deux énormes sacs à dos. Malgré les blessures sur nos hanches, nous faisons bonne figure devant les petits jeunes crapahutant tels des cabris. Gaïa n'est pas en reste devant ces entrains et marche d'un bon pas en laissant ses parents à l'arrière. En ce qui nous concerne, nous ressentons nos douleurs sur nos postérieurs après une bonne heure de marche. Nos pieds s’endolorissent après 2 heures au contact du sol dur et sec. Nos genoux craquent dans les montées. Nos dos et nos épaules se musclent au fur et à mesure car nous avons l’impression, le soir venu, d'avoir les épaules très larges. Ou est-ce le frottement des bretelles ne faisaient pas gonfler nos muscles dorsaux ?

  
Campement Italiano



  Nous rêvons d'un bon gueuleton dans une cuisine spacieuse et chaude. En arrivant au campement de l'Italiano que nous avions réservé auprès du garde de Paine Grande près du lac, nous nous empressons de sortir une bonne soupe lyophilisée. Il y a deux types de campement : les premiers sont gérés par la Conaf donc nationaux et gratuits et les autres sont administrés par des organismes privés. Les camping de la Conaf sont sommaires. Il y a des toilettes (pas de douche) dont l'hygiène est plus que douteuse. La cuisine est un petit abri servant exclusivement pour faire chauffer les popotes. Pour le ravitaillement en eau il suffit d'aller directement à la source. L'eau de la rivière sort directement des glaciers. Elle est réputée très pure, de plus elle a une jolie couleur vert-bleutée rappelant les compressions des glaciers.
Comme nous sommes dans les derniers à arriver sur le campement nous avons les places les moins idéales. Cette nuit là, nous dormirons cote à cote avec des racines et le réveil fut tortueux.

3ème jour : la vallée del Frances (un peu de chauvinisme que diable)

Nous laissons la tente en plan et nous partons pour l'ascension du campement Britanico, réservé aux alpinistes souhaitant gravir les Cerros Espada, Hoja et Mascara. La météo est pourrie, nous partons avec nos goretex. Le vent est revenu et souffle délicieusement dans nos montées. Nous nous félicitons encore une fois pour l'achat de nos batons, car ils nous aident à garder l'équilibre quand le vent nous décoiffe. Nous pique-niquons au point de vu final en nous régalant des faces ouest des Cerros. Nous voulons rejoindre le campement Frances ouvert depuis 2014. Il est à 30 minutes de celui dont nous venons de passer la nuit. C'est le grand luxe, on plante les tentes sur des plates-formes en bois surélevées et les sanitaires sont suffisamment en nombre pour satisfaire tout le monde. En plus il à une vue magnifique sur le lac ce qui ne gâche rien.
Attention : pour ceux qui voudrait y camper il ne faut pas descendre à la réception se trouvant à 250 mètres en contre bas. A moins que vous aimiez vous flageller encore avec vos sacs ultra ultra lourd. Car plus nous avançons plus la nourriture diminue et moins le sac est lourd, ça c'est la théorie. Pour notre part, plus nous avançons plus le sac devient pesant.








Campement el frances, sur des plateformes en bois

4ème jour : la beauté des couleurs

Nous avons décidé de rejoindre le campement Chiléno à 6 heures de marche (en théorie). C'est le chemin ayant le plus grand dénivelé, excepté celui de la base des Torres. Nous sommes bien décidés de boucler le W. Nous avons eu ce jour là un magnifique soleil et nous n'avons pas oublié de nous crémer comme disent les Québécois. Pendant près de 4 , nous allons longer le magnifique lac du petit nom de : Nordernskjold. Sa couleur bleue-verte tranche avec les pierres anthracite. Les plis des montagnes ondulent au-dessus du lac donnant une impression de papier froissé. Et tout ceci avec un ciel bleu azur. La découpe des Torres de couleurs sable tranche avec le ciel.
Nous arrivons en fin d'après-midi et nous plantons notre tente dans le lit de la rivière sur le bord du chemin.Nous enlevons quelques cailloux pour aplanir l'espace. Les campeurs sont nombreux car demain c'est le grand jour : l'ascension du sentier pour admirer les Torres face à l'ouest.




Campement El chileno

5ème jour : le ciel est voilé mais les Torres sont bien MA GNI FI QUES...


Nous sommes réveillés par des lampes frontales et des pas tout près de la tente. Ce sont les randonneurs les plus courageux. Ils montent pour admirer le lever du soleil sur les Torres. Le ciel est dégagé mais se couvre rapidement les nuages recouvrent les sommets en peu de temps. Nous décidons de monter et nous attendrons au sommet que ces « dames les tours » veulent bien se dévêtir de leur manteau nuageux.
Le pierrier final de 45 mn






Le sentier qui mène au campement chileno



Nous faisons la montée sans trop de difficulté car nous commençons à apprivoiser notre chargement. Nos exercices d'étirement ont porté leur fruit car les douleurs se sont estompées. Mais nous avons nos limites car nous ne devons pas nous arrêter trop longtemps sous peine d'être immobilisé. Nous projetons même de nous reconvertir en Sherpa. Un grand coup de chapeau à Clotilde dont le Chikungunya montrait des signes de résurgences.

Après les dernières 45 minutes dans un pierrier, nous arrivons au pied de ces dames. Elles se découvrent peu à peu et à leur pied un magnifique lac de glacier. Le spectacle est magique car à chaque seconde les dames se découvrent et le soleil les inonde de sa lumière.
Lorsque nous redescendons, nous avons cette sensation bizarre d'avoir d'un seul coup un poids en moins. C'est certainement la satisfaction d'avoir accompli ce vieux rêve de 13 ans avec notre fille qui nous a subjugué.


La descente se fait en une seule traite. Nous en avons plein les pattes mais nous sommes heureux. Encore un défi réussi.  

Nous regagnions le dernier camping à coté de l’hôtel Las Torres et le lendemain nous rejoignons Puerto Natales pour aller encore plus au sud. Punta Arenas. Nous voulons montrer le détroit de Magellan à Gaïa car heureux hasard les grandes découvertes font parties du programme d'histoire du CM1.

Punta Arenas

C'est la période estivale sur le continent sud américain et tous les hôtels sont complets. Comme le vent s'est levé et qu'il fait au bas mot 10° C avec du soleil et la température chute à 2°C la nuit, nous ne sommes pas très enthousiasmés pour camper. Lors de notre précédent voyage, nous avions été hébergés dans une petite auberge dont nous avions écrit l'adresse sur notre site de l'époque. Tout naturellement, nous nous dirigeons vers cette maison. Nous sommes face à une auberge de jeunesse du nom de Barfoot. Miguel s'en est allé et la publicité du Lonely Planet à eu raison des places en dortoir car tout est complet.
Quelques pas plus tard et plusieurs refus, nous finissons par trouver une auberge de grand luxe pour seulement 40 000 pesos chiliens avec un seul lit de deux places mais certes plus grand que notre espace de couchage de tente. Le petit déjeuner est inclus et nous avons la possibilité de cuisiner. (Si nous donnons autant de détails sur les hébergements c'est qu'il est très difficile de tenir un budget à 33 euros par personne par jour. Comme nous vous le disions sur l'article précédent, nous sommes dans le rouge et même la randonnée de 5 jours dans le parc des Torres del Paine n'a pas réussi à nous remettre dans les clous.)
En comparaison, le lit en dortoir est aussi cher que notre chambre double sans compter le petit déjeuner : 10 000 pesos par personne.
Nous rencontrons une Japonaise qui voyage depuis 10 mois de l’Alaska jusqu'à Ushuaïa en passant par l’Europe. Il y a aussi des Chiliens en vacances ainsi que des Argentins et de veilles connaissances de Puerto Natales, deux frères Chiliens ayant vécu pendant 3 ans en France.
Hormis le détroit de Magellan, l'autre attraction touristique à Punta arénas, est la possibilité d'observer de nombreuses colonies de pingouins installés sur les îles voisines. Nous craquons pour le tour sur l’île Magdalena avec une population de pingouins de plus de 200 000 bêtes Nous réservons le jour même de notre arrivée car les places au prix exorbitant partent à grande vitesse. (35 000 par adulte et 17 500 pour les enfants). Nous partons donc le lendemain vers 13h30 car nous avons rendez vous à 14h30. Pour se rendre au port, nous devons emprunter des voitures taxi, ils sont souvent bondés et les numéros indiqués par l’office du tourisme ne correspondent pas à la réalité. Aussi un colletivo n° 14 nous amène directement au port en 10 minutes pour la modique somme de 450 pesos.
Sur place, nous retrouvons des randonneuses Québécoises du Torres del Paine. Elles avaient sympathisé avec Gaïa et elles ont fait le tour du « W » en seulement 4 jours. L'une des filles a participé à un échange avec une université de Santiago pendant un an. Aussi, elle finissait son année en voyageant trois semaines avec deux copines. Du coup Gaïa, nous a demandé de faire un échange linguistique avec les US pour parler au plus vite anglais.



  Revenons sur la colonie de pingouins, le bateau que nous prenons est un ferry car la proue se baisse pour donner accès à la plage de l’île de Magdalena dépourvue d’infrastructure portuaire. Après une traversée de 2 heures très houleuse, nous arrivons enfin sur l’île.


(les photos avec les pingouins arriveront lorsque nous aurons un bon débit.)

Le sandwich national, le "completo italiano" avec de choucroute, de l'avocat, une saucisse, de la mayonnaise et du ketchup




















 Les pingouins nous tendent les bras. C'est leur façon à eux de nous accueillir avec leur démarche particulière. Nous sommes minoritaires en débarquant à une centaine de personnes mais la plupart des pingouins sont tout près du chemin et se laissent facilement approcher. Le parcours dure une heure pour rejoindre le phare en haut de la colline. Mais nous nous arrêtons trop souvent en nous regardant mutuellement. Nous tombons littéralement sous leur charme.
Quand nous arrivons sur la plage où nous avons débarqué, le bateau ne peut pas accosté à nouveau car le vent s'est levé et de grosses vagues frappent le rivage. Nous attendrons plus d'une heure dans le froid polaire puis dans un abri à chanter des chansons espérant que l'on vienne nous chercher sur cette île déserte où il fait bon vivre pour un pingouin mais très peu pour les humains. Anne Sophie nous dit que c'est une belle transition pour elle la québécoise, car il fait -15°C à Montréal en ce moment.

Nous quittons à regret cette île perdue au milieu du détroit de Magellan et remontons enfin vers la nord où le climat est plus clément en faisant un dernier détour par la Patagonie argentine ; à très bientôt.




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Vers la Patagonie chilienne à travers les fjords 


le 13 janvier 2016

BONNE ANNEEEEEE  2016 à tous

Nous vous souhaitons le meilleur et que vos projets prennent vie comme nous en profitons aujourd'hui. Plein de bonheur, de santé et d'aventures...


Puerto Mont pour embarquer vers le Sud

Nous sommes passés en 2016, quatre heures après l’Europe. Nous avons trouvé une petite maison d’hôtes du nom de Rocco dans la ville de Puerto Montt. Elle est tenue par Véronica et Marco. Ce couple très charmant nous invite donc à passer le nouvel an en leur compagnie. Cette maison possède 4 chambres et nous nous retrouvons avec 2 américaines, une mère et sa fille et 2 canadiens anglophones de grands voyageurs. Ici c'est l'été, alors le menu est estival. Nous avons préparé du guacamole, des carottes et en dessert des fraises bien juteuses. Après ce frugale repas, Véronica nous propose de monter sur la colline derrière la maison pour admirer le feu d'artifice tiré de la mer à minuit heure précise...
Nous préférons rester dans la maison car celle-ci a une vue imprenable sur la jetée. C'est une belle surprise il n'y a pas un feu mais deux côte à côte en effet miroir c'est splendide.
A 20h nous recevons des messages de l'autre bout de la terre, ils sont passés en 2016. Nous fêtons donc la nouvelle année une première fois avec nos hôtes en trinquant avec un bon vin chilien. Soit dit en passant, c'est un cépage français que ces charmants Chilien nous ont redonné lors de l'épidémie de  Phylloxéra qui a ravagé les cépages français au siècle dernier.

vieille maison à Puerto Montt

Les rues de Pueto Montt le 1er janvier, le désert....


Nous avons réservé la fameuse croisière Navimag un mois auparavant sur internet. Nous voulions nous faire encore un petit cadeau pour noël grâce à nos nombreux sponsors familiaux (Merci). Car le prix de la croisière n'est pas donné, 460 euros pour les adultes et 300 euros pour Gaïa. Cet écart nous fait sortir de notre budget mais la découverte de fjords chiliennes et des vents de Patagonie valent le détour.
Contrairement à notre croisière de luxe aux Galapagos le confort est sommaire car notre cabine ne possède pas de hublot, ni de douche. Les activités à bord sont simples, hormis la vue magnifique du pont de la proue, nous pouvons aller au cinéma ou regarder la télé. Un animateur propose des séances culturelles se rapportant sur la faune et la flore de la Patagonie chilienne et une explication très détaillée du Parc National des Torres del Paine, but de notre voyage austral.





arrimage des cargaisons dans les soutes


Largage des amarres







Puerto Eden, petit village desservi uniquement par le ferry

Comme le temps n'est pas très clément, nous en profitons pour avancer sur le programme d'école de Gaïa. Par la fenêtre du réfectoire, nous admirons la découpe de ces fjords isolés et froiids. Nous n'avons pas vue de baleines à bosse juste quelques lions de mer posés sur un rocher. Notre seul arrêt fut le port de Puerto Eden. Ce village perdu au fin fond d'un bout de terre est battu continuellement par les vents et le pluie. Navimag est le seul moyen de ravitaillement de denrées chaque semaine. Les habitants vivent essentiellement de la pêche et de la récolte de moules.
Ici, le soleil se lève à 4h30 pour se coucher à 22h. Nous avons plus de 18h de jour, ce qui nous déstabilise un peu dans nos repères et nous sentons une grande fatigue nous pénétrer. Alors que sur le bateau, nous ne sommes pas terrassés par les activités, nous en profitons un maximum pour nous reposer car nous devons prendre des forces pour le but ultime de notre descente dans la sud « Le W » du parc national « Torres del Paine ».
Nous passerons un bon moment avec un couple suisse, Christine et Miguel qui passent 3 semaines de vacances au Chili après avoir regarder notamment l'émission "Thalassa " avec pour sujet la croisière des fjords chiliens.

Nous ressentons fortement et même violemment les bourrasques de vent. D'une minute à l'autre nous pouvons passer d'une saison à une autre, il vaut mieux être prévoyant et sortir avec ses gants, bonnet et grosse doudoune avant de sortir sur le pont. Il y a des anecdotes qui circulent concernant la puissance du vent : En effet, si l'on emprunte la route australe, qui se trouve à quelques kilomètres des côtes, ces mêmes vents peuvent renverser un bus par leur puissance.
Nous redoutions le Golf des Paines car les vents sont violents et les vagues importantes. Nous l'avons passé sans encombre avec des vagues de 2 mètres, seulement. Géraud à du s'accrocher à sa couchette car elle n'avait pas de barrière, plusieurs objets ont chaviré cette nuit là. Heureusement pour nous que les camions étaient bien arrimés. Il faut dire que nous voyagions sur un ancien bateau de SNCM qui devait relier Marseille à la Corse ou l'Algérie. Plusieurs inscriptions sur le bateau nous le rappellent.































Nous arrivons plutôt que prévue à Puerto Natales vers midi, le temps est dégagé avec beaucoup de vent. Côté météo, cela à l'air d'être d'une bonne augure. 


En route pour le « W ».




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Dans les forêts de l'Araucania
Le 1er janvier 2016




Après avoir quitter San Pedro, nous avons fait un trajet de 16 h 30 qui nous a permis de rejoindre La Serena. Nous sommes arrivés le dimanche matin. La Serena était alors une ville morte. Car il faut savoir que le dimanche est sacré ici. Même l'office du tourisme qui indique son ouverture à partir de 9h était toujours fermé à 10H30. Impossible d'obtenir une tasse de café où que ce soit. Une personne nous indique que pour trouver des magasins ouverts, il faut se rendre dans l'un des deux centres commerciaux en dehors du centre ville. Nous trouvons rapidement un hôtel pour début février. La gérante nous a dit qu'elle regardait peu ces mails, d'où le pourquoi de non réponse à nos sollicitations. Après notre mission réussie, nous nous rendons dans l'un des Malls afin de prendre un petit déjeuner. Un grand supermarché est ouvert, ce qui nous permet de racheter un maillot de bain à Gaïa, le sien est complètement distendu. Et nous en profitons pour acheter de petits tapis de sol pour dormir plus confortablement dans lors de nos virées de camping.

Nous prenons ensuite un bus en direction de Santiago à 16h, nous avons 490 km à effectuer, en 6 h. La caissière nous suggère de réserver ensuite un autre bus pour Pucon pour enchaîner directement à 23h. Nous avons un délais d'une heure pour rejoindre un autre terminal situé à un cuadra de celui de l'arrivée.
Confortablement installés dans notre bus, nous nous apercevons rapidement, grâce à l'indicateur de vitesse, que son allure ne nous permettra pas d'arriver à l'heure. Géraud s'empresse de demander à quelle heure le chauffeur pense arriver. Et là, surprise, il nous dit pas avant 23h, heure de départ de l'autre bus, il faut le rappeler à nos lecteurs distraits.

Finalement, le 2e chauffeur qui conduira durant la seconde partie du voyage appuiera régulièrement sur le champignon. Ce qui nous a permis d'arriver à Santiago à 22h45. Nous sommes les premiers à descendre du bus et à récupérer nos bagages, nous aurons juste le temps de courir dans le terminal principal de Santiago et de sauter de le bus qui nous mènera à Pucon.

C'est la seconde fois en peu de temps, où la ponctualité chilienne nous met en défaut. Nous savons maintenant que l'on ne peut faire confiance aux chiliens. Il faut prendre la vie sans se presser. La vie est tranquille aux pieds des volcans. Ils se lèvent pas avant 8h30 et font une pause entre 12h et 14h pour fermer les portes de leurs échoppes vers 19h. Attention ! Si vous êtes d'un tempérament impatient, il va falloir lever le pied et attendre gentiment. Lorsque vous êtes comme nous, des voyageurs au long cours les retards s'absorbent rapidement. Or si vous venez pour peu de temps armez vous de patience. Le contraste est rude entre les Boliviens sur le pied de guerre dès 5h du matin. Loin de nous de prôner la semaine de 40h voir plus. Mais il faut avouer que le rythme des pays plus au nord fait légion en terme de réveil matinal.

L'avantage des bus chilien est que nous dormons bien. Ils ne roulent pas trop vite et n'ont pas le pied sur l’accélérateur. Nous sommes bercés et il n'y a pas de coup de freins comme en Bolivie et surtout au Pérou où la conduite était vraiment sportive.

Après nos 38 h de bus et nos 1700 km, nous arrivons enfin à Pucon. Nous nous dirigeons dans un des nombreux campings de la ville. Nous choisissons le campement Ainoha près de la plage du lac Villarica. Les infrastructures sanitaires sont très spartiates et vétustes, les adultes payent 6 000 pesos chacun, pour Gaïa c'est gratuit. Nous avons pratiquement les pieds dans l'eau, c'est superbe. La saison touristique n'a pas vraiment commencé. Pucon est paisible comme dans notre souvenir d'il y a 12 ans.  


Dans les bus turbus, premium
Le volcan Villarica culmine à 2847 m et surplombe la ville à 15 km, sa cime est très enneigée. Une légère fumée se dégage de son cratère et nous rappelle que sa dernière irruption remonte à mars 2015. Cette fois-ci, nous ne réitérons pas son ascension qui reste un très beau souvenir.  


Le volcan Villarica




Avec Gaïa, nous partons à la découverte d'un des parcs nationaux qui se trouve à 34 km de Pucon. Arrivés au Parc de Huerquehue par un bus local assez tôt, vers 8h30. Après un peu moins d'une heure de trajet, nous nous acquittons d'un droit d'entrée qui s'élève à 5 000 pesos pour les adultes, Gaïa ne paie pas. Il est 10h quand nous commençons notre marche de 5 heures avec un bon dénivelé de 1560 m. Nous traversons de superbes forets luxuriantes d'araucarias, de roseaux. Nous longerons de nombreux cours d'eau. Nous sauterons quelques ponts de bois et nous nous baignerons dans l'un des trois lacs.
Après avoir admiré les lagunes Toro, Chico, nous nous rafraîchirons dans les eaux cristallines du lac Verde. Sur le sentier, grâce à des miradors, nous apercevrons par des fenêtres végétales sa majesté le volcan Villarica auréolé d'un cotonneux nuage .


















La bête de la forêt
La plage du lac Villarica
Le lendemain, nous repartirons de bon matin vers les Ojos Azules, une des curiosités des environs. Arrivés trop tôt (9h), le site n'ouvre qu'à 10h, nous ferons demi-tour car le voisinage refuse de nous préparer un café ou un chocolat chaud pour patienter. Les chiliens émergent tard de leur lit et paraissent peu aimables.

De retour à Pucon, nous prendrons un vrai bon petit-déjeuner et profiterons de la connexion internet d'une terrasse car il n'y a pas de Wifi au camping.

Pucon respire les vacances, avec la possibilité de lier montagne et plage. Après une bonne randonnée, nous pouvons nous détendre dans les nombreuses thermes à 40 minutes du centre en bus collectif. Il existe deux compagnies pour rejoindre la therme la plus éloignée de la ville mais la plus authentique. Attention ! Le dernier bus local part à 19h30 des bains alors que celles-ci ferment à 22h. Il faut prendre un tour opérateur pour apprécier les bains en fin de journée mais c'est un moyen très onéreux que nous n'avons pas pu nous permettre. Les petites piscines se trouvent au creux d'un vallée encaissée, l'eau chaude qui remonte des entrailles du volcan est mélangée à l'eau de la rivière qui se situe à proximité. Le cadre est très luxuriant et paisible.
Le volcan Villarica en impose avec son manteau neigeux et sa cheminée toujours active dont on peut voir les nuées rouges par une belle nuit étoilée. L'eau du lac est un peu fraîche en cette saison. Le sable noir absorbe les rayons du soleil et le rend brûlant. Le style architectural des maisons en bois colorées rappelle celui des maisons d'Europe centrale.
En effet, le Chili est le pays le plus cher que nous avons traversé. Les restaurants pratiquent des prix identiques à ceux de l’Europe, un café coûte 2€50. Bon d'accord, c'est du vrai café en grain passé en express, mais le café soluble est au même prix, une hérésie. Ce qui nous coûte le plus cher pour l'instant, ce sont les transports 77€ par personne pour un trajet de nuit en super cama soit 58 100 pesos. En Bolivie pour un trajet similaire, nous avions déboursé 5 fois moins. Mais la comparaison ne s’arrête pas là car en Argentine nous avons tenu notre budget de 33€ par jour et par personne.
Les visites sont relativement peu onéreuses 5 000 pesos pour l'entrée du parc National, l’équivalent de 6 euros et 8 000 pesos pour se baigner dans les termes Los Pozones.  



Des cerises en décembre

Le Villarica et sa lave incandescente vu de nuit du camping



Vue de notre camping

Pourquoi ce bilan en cours de parcours, me direz vous ? Eh bien c'est simple si nous continuons à se rythme là, nous ne tiendrons pas le budget. Et nous ne comprenons pas comment font les voyageurs du site : « A contre sens » pour tenir un budget de 33€ par personne.
Nous avons gratté sur tous nos postes de dépenses alors dès que nous le pourrons nous irons voir les Argentins. Les postes frontières ne sont qu'à quelques kilomètres, mais est-ce que la vie est vraiment moins chère coté argentin ? Dans notre incursion au nord nous n'avons pas pris énormément le bus et nous savons que pour rejoindre Salta de San Pedro d'Atacama les bus chiliens sont moins chers.


Quoiqu'il en soit nous partons prendre le fameux bateau Navimag pour toucher l’extrême sud de la terre astrale. Pour montrer le détroit de Magellan à Gaïa...


En route vers la Patagonie....

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Le 28/12/2015

Nous entrons au Chili par le désert d'Atacama


Pesos Chiliens : 1 € = 752 pesos


Tout d'abord, bonjour à tous, nous vous souhaitons tous de très très bonnes fêtes de fin d'année.

Après la traversée de la cordière des Andes entre Salta et San Pedro de Atacama, nous avons passé la frontière par le passage de Jama à plus de 4000 m d'altitude. Pendant les 10h de traversée,nous avons côtoyé les cimes des volcans. Nous avons aussi sillonné au milieu de nombreux Salars argentins puis chiliens. Ceux-ci sont moins impressionnant que ceux de la Bolivie. Mais cela était tout de même très séduisant. Nous avions pris un bus très onéreux mais très confortable.
Apparemment la traversée dans le sens inverse est trois fois moins chère. En bus semi-cama, nous avons déboursé 810 pesos argentins (57 €) alors que du coté chilien, le billet pour un confort similaire ne coûte que 25 000 pesos chilien.(33 €);

Malgré cet inconvénient impactant notre budget, nous sommes toujours autant subjugué par les couleurs ocres, jaunes des volcans et ses étendues désertiques flirtant avec l'horizon. Les distances sont relativement proportionnelles à cette immensité à perte de vue.







récolte du sel

La douane Argentino-Chilienne







Arrivés à San Pedro, nous sommes surpris de voir autant de touristes au m2, notre Lonely Planet, nous avait prévenu, mais nous ne nous attendions pas à un tel changement en 12 ans. Ce charmant petit village vit au rythme et uniquement pour les touristes. Les prix pratiqués frôlent des cimes stratosphériques des sommets alentours. Comme il fait très chaud, nous décidons d'opter pour un logement qui bénéficie d'une piscine afin de nous rafraîchir après nos excursions. Le seul camping opérationnel fin décembre avec Piscine est l’hôtel Takha Takha, il se trouve au bout de la rue piétonne principale. Il est donc très central et nous sommes près des épiceries afin de nous sustenter (et oui ! Depuis l'Argentine nous avons sortie notre tente et nous campons, cela nous donne un air de vacances !!!). Le camping Los Abuelos parait sympa mais sa piscine est en maintenance et Los Chanares qui a des tarifs honnêtes est fermé en décembre.


près de la cordillère des Andes



Cela est devenu une habitude, nous sommes accueilli par les Chiliens en Fanfare et carnaval en hommage à la Vierge de Guadalupe de San Pedro.





Dans une rue San Pedro, avec le Licancabur

Dès le lendemain de notre arrivée, nous assistons à une séance d'astronomie proposée par un français astronome de son état, il est installé à San Pedro depuis plusieurs années. Nous avions réservé plus qu'une semaine à l'avance car les groupes sont limités et les séances n'ont pas lieu lors des jours autour de la pleine lune. Nous avons apprécié son speech, car cette séance ne est pas que didactique. L'animateur rajoute de nombreux commentaires comiques en parlant très sérieusement de l'univers cosmique. Nous avons bien rigolé tout en admirant le ciel étoilé du désert réputé pour être le plus pur de la planète. En comparaison, à San Pedro, il pleut moins que dans le Sahara.




La mer de la tranquillité



Après une nouvelle journée consacrée aux devoirs et au repos près de la piscine, nous décidons de participer au triathlon de San Pedro, enfin, nous décidons de louer des vélos afin de visiter les sites les plus proches, car les prix des agences freinent nos ardeurs.

Le campement et Gaia au boulot




De bon matin, nous sortons de l’hôtel vers les 9h puisque nous avons réservé la veille deux bicyclettes et un cadre pour Gaïa que l'on peut accrocher sur le vélo de Géraud afin de partir à la fraîche. Lorsque nous y arrivons les portes sont closes. Après avoir frappé violemment à la porte du local à vélo, nous réveillons tout le voisinage. Une des voisines nous avertit que le loueur n'arrive en général pas avant les 10h. Sympathiquement, elle lui téléphone. Il arrivera finalement vers les 9h30. Nous partons finalement avec tout le matos, nos 4 litres d'eau vers 10h. Notre plan pour partir tôt échoue lamentablement et la chaleur se fait déjà sentir les badigeons de crèmes solaires ne résisteront pas.
Sur les conseils du loueur, nous devons parcourir la Quebrada del diablo, et de longer le Rio San Pedro jusqu'à de l'église. Cela fait une petite mise en jambe de 16 km, aller-retour. Les paysages sont splendides, nous sommes pratiquement seuls à rouler sous le cagnard. Nous marcherons environ 3km dans la gorge du Diable car la largeur de celle-ci est presque impraticable avec le tandem de Géraud.
Vers 13h, nous revenons vers San Pedro afin de faire une halte à l'ombre de notre camping.
Vers 15h, nous repartons cette fois-ci vers le sud en direction de la Vallée de La Lune, l'un des sites les plus connus. Sur les 36 km aller-retour, nous nous arrêterons devant amphithéâtre car le faux-plat et la montée sous le soleil sans une once d'ombre aura raison de notre postérieur et de nos cuisses. Les vélos sont très bien entretenus mais Clotilde est tombé sur le « mauvais cheval » car elle ne pouvait changer de plateaux de vitesses sous peine de dérayer. Selon ses dires, dorénavant elles ne veut plus monter sur une selle.


randonnée le long du rio San Pedro


Rio desséché

La quebrada del diablo



Les chiens errants sont nos amis

Premier déraillement

Vers la vallée de la Lune





Un petit dénivelé de 300 m

L’amphithéâtre






Pour finir le triathlon, la piscine


Curieux hasard, depuis que nous faisons du camping nous rencontrons des fanatiques de la bicyclette ou de la moto. Clotilde goûte aux histoires des routards vélocipèdes mais après cette expérience se persuade de ne pas être faite pour ce genre de défi.




Alors nous nous rabattons sur des tours dont les prix sont hors de notre budget, ici 12000 pesos équivaux à 15 dollars. Tous les tours sont au dessus de ce prix d'entrée.
Nous décidons de voir les geysers beaucoup plus grands que ceux du coté bolivien.





Une usine de géothermie fermée sous Pinochet






Au retour, nous croiserons un troupeau de vigognes.






 Le second tour sera la Laguna Cejas où il est possible de se baigner et surtout flotter comme dans la mer morte. Le taux de salinité est de 250 gr de sel pour un litre d'eau. Incompréhension de l'agence nous ferons les deux tour le même jour alors que nous voulions échelonner sur minimum trois jours puisque nous avons le temps.

Ce fut un peu rude car nous nous sommes levé à 4 heures du matin et nous avons fini au coucher du soleil sur la Lagune Tebenquiche face à la chaîne andine des volcans. Sous nos yeux ébahis ce coucher de soleil rentre dans le classement des plus fabuleux par son immensité et ses couleurs chatoyantes d'oranger et bleu.






















Nous sommes restés à San Pedro pour passer la fête de la nativité car nous avions trouvé un petit havre de paix. La ville n'est pas très grande et nous sommes tout de suite aux portes du désert et du Salar d'Atacama. De plus nous avons eu la surprise de retrouver Adélaïde et Benoît avec leurs charmantes filles d'Allolemonde1 le jour de Noël. Nous avons fait un barbecue sous un air de vacances une hérésie pour nous qui sommes voyageurs au long cours.







L'avant dernier jour de notre séjour, nous décidons de visiter les ruines Pucara de Quitor qui se trouver à 4 km de San Pedro en nous y rendant à pied. La visite en elle-même ne vaut pas le détour. Le village Atacames après avoir vaillamment résister aux envahisseurs espagnols a bien été abîmé par les œuvres du temps. L'unique intérêt de l'excursion, réside dans l'ascension du mirador qui domine la vallée de la Mort et la cordillère de la Sal. A cette occasion, nous rencontrerons une famille Franco-danoise accompagnée de leurs enfants originaire de Clermont-Ferrand, en voyage en Amérique du sud pour 5 mois, nous passerons un bout moment à échanger nos bons tuyaux.




Le site de Quitor

La vallée de la mort



les cadeaux de noël de Gaïa : deux jeux de cartes, 2 colliers, un gloss, une trousse argentée et une paire de tongs à talon.



Nous embarquons ensuite pour un voyage vers le centre du Chili, à 1200 km plus au sud en 16 h de bus, vers La Serena, où nous recherchons un hébergement pour début février lorsque nous serons accompagnés des parents de Clotilde dans cette région. Après avoir envoyer plusieurs mails pour des demandes de réservation infructueuses, nous allons prospecter durant une journée in-vivo avant de descendre vers Pucon.




Benoit et Adélaïde nous accompagnerons jusqu'au terminal, afin de nous aider à porter nos sacs. Clotilde s'est bloquée le dos.

Hasta luego

1 commentaire :

  1. Coucou Gaïa c'est super de pouvoir suivre tes aventures ... Et bravo pour le blog il est très bien fait .....famille Bruno
    A bientôt
    http://unerondeautourdumonde.blogspot.fr/

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