Nouvelle-Calédonie

Petit arrêt sur le caillou et l’Île aux pins en mars 2016.

Résumé de notre séjour du 5 mars au 20 mars



Pas de cyclone mais beaucoup de nuages et de pluie





Après la Polynésie nous avons décidé de nous arrêter non pas en Nouvelle Zélande ni en Australie mais en Nouvelle Calédonie. Grand mal nous en à pris, nous sommes toujours sous la pluie. Nous rêvons de chaleur et de soleil car nous avons la moiteur avec des températures de 30°C. Pardon ! nous vous prions de nous excuser car nous nous plaignons alors que nous sommes sous les tropiques et qu'il est indécent de parler du mauvais temps sachant qu'en métropole c'est toujours l'hiver. Mais etre aux antipodes, avec un ciel menaçant, finalement le lagon qui devait etre bleu électrique est souvent gris ou vert foncé. 
Nous voici en Nouvelle Calédonie où les lagons n'ont rien à envier aux atolls de la Polynésie. Nous commençons notre séjour dans l'unique auberge de jeunesse de Nouméa. Nous rencontrons différents profils de voyageurs dont la majorité sont de jeunes français espérant un travail. Et c'est le carrefour d'une population cosmopolite des pays limitrophes comme l’Australie et le Japon. La cuisine commune permet d'échanger sur nos destinations et de glaner quelques informations sur les attraits historiques de la région.






Plage de Anse Vata

Centre ville de Nouméa vu de notre auberge

Centre culturel Jean Marie Tjibaou












Résultats, nous peaufinons notre trajet sur l’île et nous profitons de quelques éclaircies pour visiter les plages de Nouméa et la petite île au large accessible uniquement par bateau, l’île au Canard. Cette dernière est très très touristique mais le chemin aquatique aménagé vaut le détour. Instructif et pédagogiquement bien pensé, il décrit toutes les espèces des lagons et ses abords sont fortement préservés.









Deuxième point d’intérêt incontournable, le centre culturel Jean-Marie Tjibaou. L'architecture pensée par Renzo Piano est le symbole fort de la culture Kanak. Les cases, ainsi nommées, offre un descriptif de la culture Kanak. C'est pour nous une bonne entrée en matière 

Départ pour l’île des Pins avec un gros coup de stress

Ne restant que 15 jours en Calédonie, nous avons décidé de nous rendre sur l’île la plus proche du caillou. En 30 minutes de vol, nous nous retrouvons sur l’île des Pins. Le Lundi matin, nous nous levons tôt et bouclons rapidement nos sacs afin de voyager léger (nous laissons 2 de nos 4 sacs en consigne à l'auberge), car sur Air Calédonie, on ne badine pas avec les surcharges. Il nous en coûtera de 190 francs par kg excédentaire. Encore une fois, nous ne savons pas voyager léger car nous partons encore une fois avec notre tente et un peu de nourriture, car nous savons que le camping que nous avons choisi est assez loin de la première supérette et que le restaurant de l'auberge indique des prix bien trop élevés pour notre bourse de blogtrotteurs. Nous avons rendez-vous avec une navette à 7 h du mat, au coin de la rue de l'auberge, Notre avion part à 8h30 de l'aéroport de Magenta qui se trouve à 20 mn du centre ville. A 7h10, la navette ne pointe toujours son nez. Clotilde a deux reprises ira à la réception de l'auberge afin d'avoir des nouvelles de la navette. Le chauffeur nous indique qu'il arrive. Il ne faut pas s'inquiéter. A 7h30, nous faisons toujours le pied de grue sur le parking à guetter l'arrivée du véhicule. La pression monte, on s’engueule, on se reproche tout et n'importe quoi. Une femme qui vient de déposer son enfant à l'école maternelle à coté du parking, voyant notre désarrois, nous propose de nous emmener à l'aéroport. Il nous reste à peine 20 mn avant la clôture de l'enregistrement des bagages pour notre vol. Hèlène notre bon samaritain, contourne les embouteillages du lundi matin de Nouméa et nous dépose juste quelques minutes avant la fermeture du vol. Nous la remercions rapidement et courrons vers le guichet. Nous sommes heureux, l’île des pins est à portée de bras. Le guichetier nous demande de déposer nos bagages à mains en premier car nous n'avons droit qu'à 3kg en bagage à main. Et là c'est la douche froide, Clotilde s’aperçoit qu'elle n'a plus sa besace. Heureusement, nos passeports sont toujours dans nos ceintures. Mais nous aurions préféré voyager léger autrement : il manque à l'appel, un téléphone portable, la liseuse avec tous les guides de voyage et son appareil photo tout neuf avec une bonne partie des photos de Tahiti et de Sydney que nous avions pas eu le temps de transférer sur l'ordinateur.
On est dégoutté mais on décide de partir tout de même car la chauffeuse Hélène est déjà loin. Comment la retrouver, on ne connaît pas son nom, lors de nos rapides échanges, nous savons juste qu'elle a un petit garçon de 4 ans qu'elle dépose à l'école à coté de l'auberge et qu'elle travail dans la prévention sanitaire. Mais le doute nous envahi pendant notre traversé : « Et si nous avions oublié notre sac ailleurs ? » Pour Clotilde c'est le grand trou noir. 
Bon, on monte dans l'avion, mais le cœur n'y est pas et on ne savoure pas le survol du lagon qui est pour une fois ensoleillé avec un rendu de la mer bleu électrique.

l’île des Pins

Nous sommes accueillis par notre aubergiste très sympathique dont le transfert A/R de l’aéroport est facturé 1500 francs par personne. Bienvenue en Nouvelle Calédonie, nous ne pouvons pas lever le petit doigt sans nous faire assassiner par des prix exorbitants. 
Nous avons peut être un surplus de bagage mais nous allons pouvoir survivre un certain temps. C'était sans compter que nous n'avions pas prévu qu'il n'y aurai pas de cuisine pour les campeurs. Alors Clotilde eut la bonne idée d'acheter à la supérette du coin (5Kms A/R) une bouilloire. Eh oui ! comment voulez-vous faire chauffer quelques choses sans gaz avec juste un barbecue ? Concernant le barbecue nous avions déjà donné au Chili, 2 heures pour faire cuire des pâtes. Notre valise regorge de purée et de produits lyophilisés et nous tenons à prendre nos petites dosettes de café achetées la veille.


Survol de 30 minutes du lagon vers l’île des Pins

Notre nouvelle tente offerte par l’élagueur polynésien

Baie de Kuto

Tour de pirogue dans la baie de Upi

Un premier problème réglé, mais nous faisons des envieux parmi les campeurs. Nous avons l'impression d'avoir trouvé le Graal.
La bouilloire sera prêtée à plusieurs reprises à des campeurs qui n'avaient pas prévu le coup.
Notre première après-midi est dédiée aux devoirs de Gaïa, Clotilde passera plusieurs coups de fil via Skype auprès des services des objets trouvés de Nouméa et l'auberge de jeunesse qui recherche aussi notre sac. Nous finissons notre journée par un bon bain dans le lagon à proximité de notre camping, la baie de Kanumera Nous réservons pour le lendemain, une balade en Pirogue le long de la baie d'Upi avec un retour depuis la baie de Oro dans la réputée piscine naturelle où nous nous émerveillons de la beauté des fonds tropicaux. Il n'est vraiment pas nécessaire de plongée en bouteille pour admirer des centaines de poissons à quelques mètres de profondeur.
Le midi nous avons opté pour le plat typique de la gastronomie locale, le Bougna qui n'a rien à voir avec l'Auvergnat.
Le mercredi, nous louons une voiture qui nous permet de faire le tour de l’île et de visiter les points les plus connus : les ruines du bagne d'Ouro, son cimetière des prisonniers, la maison du gardien reconvertie en gendarmerie. Nous visiterons aussi la grotte de la reine Hortense, une reine d'une des tribus du 19e qui s'était réfugiée là lors de guerre de succession fratricide.









Crabe de cocotier croisé dans la forêt

bête non identifiée dans le lagon


Baie d'Oro, nommée piscine naturelle



Crabe violoniste

Le bougna plat kanak cuit sur des pierres chaudes  à l'étouffée



Baie de Saint-Matthieu

Ancien magasin du bagne de l’île des Pins



Ancienne cellule



Le cimetière des condamnés pas entretenu





La grotte de la Reine Hortense




Nous finirons la journée par l'ascension du Mont N'Ga, point culminant de l’île où il est possible d'avoir un panorama à 360°. Malheureusement pour nous, une nouvelle fois, les nuages menaçants apparaissent et gâchent la vue.
Les deux jours suivants, nous resterons pratiquement tout le temps au camping à l'abri du Faré car une pluie incessante s'abattra continuellement sur l'île jusqu'à notre retour sur la grande terre.

Nous aurons le droit à une danse d'accueil kanak car un paquebot déverse ses hotes sur l'ile une fois par semaine.

Pic de N'Ga , point culminant de l'ile

Une nouvelle fois, c'est Tahiti douche, la pluie tropicale continue


Les deux jours suivants, nous resterons pratiquement tout le temps au camping à l'abri du Faré car une pluie incessante s'abattra continuellement sur l'île jusqu'à notre retour sur la grande terre.

Nous recevons entre temps un message de notre chauffeuse providentielle (Hélène), celle-ci a pris le temps de téléphoner aux différents campings de l’île et laisser un message à la réception. Après des échanges par mail, nous convenons un rdv le samedi, le jour de notre retour sur Nouméa.
A notre arrivée, nous réceptionnons notre voiture de location. Nous sommes passés par Europcar. Compagnie légèrement plus chère que l'agence Point rouge, mais nous avons eu de mauvais échos de cette dernière.
Nous partons acheter les guides touristiques pour les prochaines destinations, car nous en avons un peu marre de la tablette pour lire les guides, cela n'est pas du tout ergonomique.
Nous en profitons pour acheter quelques cadeaux pour Hélène et son fils afin de la remercier de nous rendre notre sac. Une fois le sac récupéré, nous partons sur ses conseils vers le Nord. Car la météo est toujours autant dégradée, il pleut des trombes d'eau.
Nous changeons notre itinéraire de départ, finalement nous n'irons pas dans le sud du cailloux car les prévisions sont très mauvaises pour les prochains jours et les routes en latérite ne seront pas praticables avec notre petit véhicule de location. Après avoir fait des courses de ravitaillement, direction le grand nord où la météo serait plus clémente avec une première étape à Bourail. Nous y arriverons à la nuit et utiliseront les phares de la voiture pour planter la tente.
Nous campons chez « le rêve de Némo », qui donne directement sur le lagon.


Le lendemain, la météo est bonne, il fait très chaud et humide, c'est étouffant, nous décidons de faire une petite randonnée qui passe à proximité de la roche Percée, des baies des tortues et des amoureux. Au bout de 45 mn de marche, nous sommes en sueur, c'est épouvantable, nous décidons de rebrousser chemin et d'aller piquer une tête dans le lagon, il fait trop chaud pour marcher sous ce cagnard.









La baie des tortues








La roche percée





Le bonhomme à Poe près de Bourail


Nous finirons la journée au camping où Gaïa avancera sur ces devoirs, et oui en vacances longue durée, on bosse très souvent le dimanche.

Baie de Galope à Voh


Le lundi matin, direction toujours plus au nord, nous passons à proximité de Voh, où en ULM il est possible de voir le cœur photographié par Yann Arthus Bertrand puis par Koumac et arrivons en fin d'après-midi à Poingam, où nous installons juste avant le déluge. Nous finirons sous la pluie en nous baignant dans la piscine du gîte.

L'emplacement à Poingam

Comme d'habitude, nous mangeons dans notre tente notre traditionnelle purée-jambon, et nous nous offrons un petit dessert et deux expresso. Nos finances ne nous permettent pas de manger au resto  quotidiennement.




Le lendemain, on se repose et on alterne, baignade et devoirs, il fait chaud et beau, c'est agréable. Le soir, nous réservons notre repas à l'auberge. Nous mangeons un excellent repas à base de poisson et riz coco en compagnie de l'ensemble des pensionnaires du gîte et une famille installée fraîchement à Nouméa. Ils ont commencé par la Nouvelle Zélande puis l’Australie et leur projet a abouti en Nouvelle Calédonie. Avec leur fils Maxime de 4 ans, Gaïa prenait très à cœur son rôle de Baby-sitter car nous les n'entendions pas et les parents étaient ravis de souffler un peu. Le couple se promenait sur le Cailloux pour le faire découvrir à la sœur et la mère Guillaume.
Nous hésitons un moment pour savoir si nous restons une nuit de plus sacrifiant ainsi la cote ouest.
Car il fait souvent meilleur coté ouest que sur la cote est où les nuages restent bloqués sur les reliefs montagneux.






Finalement, nous optons pour une escale dans la ville d'origine de Jean-Marie Tjibaou et sa magnifique baie de la Poule Couveuse avec un air de Baie D'Along.

Nous nous offrons un succulent repas du midi dans un Resort 5 étoiles, car rien n'est ouvert dans le village et à plusieurs km à la ronde. Nous installons notre campement au camping Babou où il n'y a plus d'internet depuis 15 jours, ils attendent un nouveau modem. Nous en profitons pour checker nos mails, nous recevons un message concernant la récupération de notre appartement. En effet, le bail d'un an que nous avons signé avec l'agence Bed and School à des étudiants doit faire l'objet d'un courrier de notre part si nous ne voulons pas qu'ils reconduisent tacitement le bail. Nous étions dans la limite pour les informer début mars et nous pensions que l'agence les avait déjà prévenu. Comme il y a urgence, nous avons pris notre plus belle plume pour leur stipuler qu'ils doivent agir très rapidement. En fin de journée, nous retournons dans le resort et nous nous offrons un apéro dans l’hôtel (le wifi ça coûte chère au bout du monde) pour joindre notre contact en France qui partait lui pour la Bretagne. Le lendemain matin, nous avons réitéré un mail plus salé placé en faction sur le parking de l’hôtel cette fois-ci (on fera des économie si nous n'avons plus notre logement à notre retour), car nous n'avons aucune nouvelle de l'agence.

Pris de panique, nous décidons de descendre sur Nouméa car le wifi sera meilleur et puis le temps nuageux et la pluie redouble sur le chemin du retour.  

La baie de Hiengène, avec la poule au fond



Nous voulions nous arrêter au parc des Grandes Fougères et voir des cagous, l'oiseau emblèmatique de la région, la pluie redouble lorsque nous arrivons aux environs. Cela ne nous parait pas engageant.  Nous continuons la route vers Nouméa


Enfin, nous désirons réexpédier notre tente et quelques souvenirs accumulés depuis de nombreux mois afin d’alléger nos sacs. Nous effectuons plus de 400 km en 6 h sur les petites routes sinueuses en empruntant l'une des transversales du Caillou. Nous ne camperons pas près du parc des « grandes fougères » des trombes d'eau tombent. Nous décidons de rejoindre Nouméa et de dormir au sec. Nous avons aucune réservation à l'Auberge de Jeunesse. Celle-ci affiche complet. Nous avons le choix entre les hôtels de passe bas de gamme ou très chic « Best Western », nous optons pour la chambre luxueuse et un accès rapide Wifi. Finalement, les nouvelles sont bonnes les amis, nous allons pouvoir récupérer notre appartement au retour de notre séjour.  



Les deux derniers jours, nous les consacrons à faire notre super colis de 15 kg à envoyer et visiter une nouvelle fois Nouméa.
Il faut savoir que les prix d’expédition de colis jusqu'à 20 kg défient toutes concurrences si l'on les expédie par voie maritime, soit 5100 francs pacifique jusqu'à 20 kg. Il faut donner un numéro de téléphone local avec une personne référente (qui donnera son aval à l'ouverture du colis car la douane peut bloquer l'expédition si elle décrète qu'il y a une chose suspecte lorsque le colis est passé au scanner). Un des personnes de l'auberge de jeunesse veut bien s'en charger en cas de problème.

Nous visiterons aussi l'aquarium des lagons de Nouméa, nous y passerons un bon bout de temps puisqu'il pleut toujours.




Cela nous a permis de mettre des noms sur tous les animaux croisés lors de nos séances de baignade et de voir de superbes coraux fluorescents chers à Jean-Pierre.
Ces coraux ne sont visibles en mer qu'à 200 m de profondeur.






On en a marre de cette météo pourrie, nous sommes pressés de partir vers de nouveaux horizons, où le climat sera plus sec.





























Finalement, notre séjour dans le Pacifique s'achève. Nous sommes contents de partir ailleurs car nos 3 mois de camping nous pèsent même si nous avons tout de même alterné quelques fois pour un bon lit. C'est pareil pour la nourriture, nous avons hâte de redécouvrir la nourriture asiatique qui sera plus abordable.
C'était chouette, mais nous ne nous sommes jamais autant fait piquer que sur ce Caillou. Si vous voulez la version de Pätrick Timsit en visite à Koumac, à visionner sur youtube :








Nos impressions sur la Nouvelle-Calédonie :

Nous avons conversé avec des métropolitains installés depuis plus ou moins longtemps sur le territoire. Les échanges avec les Kanaks se sont réduits à de succincts achats dans les petites épiceries des villages de la Brousse. Nous n'avons pas opté pour dormir en tribu. Cela était un peu au-dessus de nos moyens. Le seul Kanak avec qui nous pouvions parler était le pilote de la pirogue mais il n’était vraiment pas causant et on voyait vraiment qu'on l’agaçait avec nos questions. Enfin, il faut vraiment faire attention les week-ends, le taux d'alcoolémie est avéré. Il y a de nombreuses personnes complètement éméchées qui deviennent très agressives et qui prennent le volant dans un état pitoyable. La vente d'alcool est interdite les après-midi du mercredi, vendredi, samedi et dimanche mais cela ne résout pas le problème. Les files de consommateurs s'allongent durant ces matinées où la marchandise est en vente libre.

Les paysages sont époustouflants et les photos de carte postale n'ont pas besoin d’être colorisées. Cependant, visiter la Calédonie durant la saison des pluies n'est pas une bonne idée. Mais nous n'avions pas d'autres solutions lors de la réalisation de notre périple.Nous savions que nous y allons durant la saison des pluies. Enfin, un mois dans le Pacifique, ce fut difficile financièrement. Même en faisant des sacrifices, nous avons peine à tenir notre budget.
Enfin, le wifi n'est vraiment pas développé sur les îles françaises du bout du monde. Cela a été une vraie galère pour mettre à jour le blog. D'ailleurs, au bout d'un moment, on a lâché prise, c’était impossible de charger des photos ou quoi que se soit.
On espère que cela sera meilleur en Asie.

Notre voiture de location pourrie, la 108, un véhicule vraiment peu recommandable sous les tropiques



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l'essence la plus chère du monde!!!!!!







Timsit de retour de Koumac, voyage à coté de nous


















Notre Bilan de la Nouvelle Calédonie

Impressions

Voilà c'est fini. Nous avons pris plaisir à nous promener sur l’île des Pins et le Caillou (ainsi nommé la grande terre) dont l'ambiance est plutôt calme et tranquille avant l'arrivée massive de croisièristes australiens. Ils prennent possession de l’île en une volée de moineaux. Les plages habituellement désertes sont pleine à craquer. Nous avons bien trouvé de petits endroits sauvages parmi les tributs du littoral. 
A notre grande surprise les populations sont très accueillantes et fort sympathiques hormis le problème d'alcool. Surpris, car nous avons rencontré plusieurs personnes ayant vécu en Nouvelle Calédonie qui nous ont dépeint une ambiance malsaine. Où les Caldoches, les Kanaks et les Métro ne se mélangeaient pas ce qui pouvait déclencher des heurts envers les différentes communautés.
Il est vrai que nous nous sommes pas trop mélangés à la population de fait de notre moyen d'hébergement. Car si nous le voulons, nous pouvons être hébergés en tribu et ainsi pratiquer les rencontres selon les coutumes Kanaks. Mais ce mode de rencontre était au dessus de notre budget et nous nous sommes contentés de camper. Les Kanaks sont fiers de représenter une identité à part entière et éloigner de leur mémoire, la colonisation. Cette dernière était très particulière car ce fut une colonisation pénitentiaire. Il n'y avait pas un coin de terre où d’île dont la main d’œuvre était fournie par les forçats.
Avec tout cela, vous avez des paysages splendides. La grande terre est vallonnée ainsi que l’île des pins. Nous n'avons pas eu le temps et l'argent surtout pour visiter d'autres îles, comme les Loyautés. Le point culminant de la Nouvelle Calédonie est tout de même à plus de 1600 mètres de haut bordée par un lagon encore riche en coraux, mais pour combien de temps. Avec la visite de l'aquarium de Nouméa, nous nous rendons compte de l'ampleur du désastre. Ce dernier n'a rien d'exceptionnel il offre tout de même une approche plus pédagogique des fonds marins par sa faune et sa flore aquatique et leur implication dans la création d'une énorme réserve autour des différents archipels calédoniens.
Nous avons un ami en France dont les cousins sont en train de faire un tour du monde en voilier. Nous les avons raté de peu puisqu'ils sont partis aux îles Fidji. Nous aurions certainement demandé à faire un tour en bateau si cela avait été leur route. Car la sensation d'arriver sur une île par ce moyen de locomotion doit être en soit, une aventure. A ce propos nous avons croisé sur le camping deux couples dont leur ami est skipper. Il les a donc emmené à bord de son voilier mais avec le mauvais temps, ils ont mis plus de deux jours pour faire la traversée. Nous n'avons pas pris de ferry pour aller sur l'île des Pins mais l'avion car le bateau était en carénage mars. Le prix de l'avion n'est pas comparable au ferry mais nous l'avons inclus dans notre budget.
Quinze jours furent pour nous un bon compromis entre un budget calculé sur la base de 60€ par jour et par personne soit la modique somme de 180€ par jour pour nous 3 et le temps que nous avions décidé d'y passer. 
Nous n'avions pas de voilier pour avoir un toit sur la tête mais une tente. Nous n'avions pas de moyen de locomotion maritime alors nous avons pris l'avion. Nous savions que les transports sur l'île sont peu fréquents avec une déserte des villes rarissime alors nous avons loué une voiture pour nous déplacer. Au final, nous avons tenu notre budget.


Hébergement en tente made in Intersport pour 8000 francs Pacifique

Nous avons inauguré en grande pompe notre toute nouvelle tente offerte par la pension Rangiroa en dédommagement de l’accroc fait par un palmier et non par l'ouvrier coupant le palmier. Étanche avec un habitat plus spacieux, elle nous a été très utile car nous avons essuyé des pluies torrentiels. Et puis les campings sont plus abordable : sur l’île des Pins nous paierons 3000 francs et sur la grande terre 2100 francs dans le camping Babou à Hiengene alors qu'au bout du bout à Poingam 3600 francs. Le prix d'un bungalow à Poingam affichait plus de 10 000 francs.
Sur Nouméa nous prenons l'hébergement le moins cher : l'auberge de jeunesse avec une chambre privée avec quatre lits pour 5900 francs. Le jour où nous avons rejoint Nouméa sans réserver nous nous sommes rabattus sur la chaîne d’hôtel Best Western pour la modique somme de :13 900 francs (c'était ça ou un hôtel de passe).

Restauration de qualité made in Chili

Nous avons fait des achats de denrées tout au long de notre séjour en Nouvelle Calédonie mais de nombreux produits sont en majorité importés. Nous avons acheté local car souvent ces produits étaient moins chers. Il existe plusieurs monopoles tenus par cinq familles. Aussi les restaurants en profitent et pratiquent des tarifs prohibitifs. 
Après l'hébergement nous rognons sur le budget de la restauration n'ayant pas de cuisines sur la majeure partie de notre périple. Nous avons réinventé et improvisé la cuisine à la bouilloire, des salades, du taboulé à gogo et des produits lyophilisés. Nous avons liquidé toutes la nourriture que nous avions achété avant de quitter le continent sud-américain. 
Pour les rares  restaurants où nous avons mangés, les tarifs étaient toujours les mêmes que l'on soit en brousse ou dans des endroits touristiques. Un plat coûte de 1500 à 2200 francs, le menu que nous avons pris dans le relais à Poingam pour 3500 francs par personne. 

Transports ou Bus urbain en ville et location de véhicule pour aller en brousse

A Nouméa les bus urbain fonctionnent très bien même le Week-end. Le tarif est unique de 180 francs. On peut les acheter aux tirettes automatiques toutes cassées ou au guichet quand il est ouvert et aussi dans le bus, mais le ticket est alors à 21O francs.
Pour aller plus loin dans les terres, les bus sont rares et desservent les grands axes. La meilleure solution est de louer un véhicule et ainsi gagner en liberté. Nous avons payé une location d'une petite voiture (108 Peugeot) pour 8 jours le somme de 32457,00 chez Europcar. L'essence coûte 129,5 francs du litre. Nous avons fait avec cette petite voiture plus de 1200 kms mais elle a souffert de l'humidité tous les voyants s'affichaient en meme temps, le tableau de bord devenait un vrai sapin de noël enguirlandé. Enfin les 5 derniers jours, la serrure du coffre nous a lâché, nous avons du passer les bagages par les sièges arrières heureusement que le coffre était petit : une valise et deux petits sacs.
L'état des route est impeccable sur la côte Ouest et quelques kilomètres après Bourail. En effet, pratiquement tous les fins de semaines, les Nouméens quittent la ville pour la brousse. Ils ont pour la majorité un 4x4 pour braver les pistes. Nous avons eu peur qu'avec notre savonnette nous puissions passer la piste reliant le Relais Poingam. Il n'y avait pas trop de pluies et la terre bien stabilisée. Du côté Est les routes sont en plus mauvais état car il y a tout du long des nids de poules en formation. Nous avons du être très vigilants car après les pluies les trous ne montrent pas leur vrai profondeur.

Nos visites et extras

Nous n'avons pas fait de plonger en bouteille, privilégiant le PMT. A Poe où nous avons dormi le premier soir le camping qui donnait les pied dans l'eau. Seul inconvénient, il donne sur un platier de coraux. La variété des poissons et la couleur splendide du lagon fait qu'il est inscrit depuis 2008 au patrimoine mondial de l'UNESCO. C'est un gros problème car si nous voulons nous baigner nous devons avancer à pas de loup sans abîmer les coraux pour arriver dans une eau profonde d'un mètre dont la pureté des eaux nous enchante. 
Nous avons visité l'aquarium de Nouméa pour 1500 francs par adulte, Gaïa ne payait pas. Il est petit mais explique avec finesse l'impacte de l'activité de l'homme (touriste notamment) sur les récifs coraliens.
Nous aurions bien voulu visiter le bagne sur l'île Nou mais si vous ne donnez pas de numéro local les rendez-vous risquent d'être hasardeux. Le conférencier nous a posé un lapin, car il ne nous a pas prévenu que la visite etait annulée faute de visiteurs assez nombreux.

Dernier jour à Nouméa, on a mis nos pieds dans le décathlon local. On s'est acheté un hamac. Sinon on a renouvelé la garde-robe de Gaia en lui rachetant des pieds nus et un pantalon (car mademoiselle grandit), on lui a racheté un masque de plongée car le sien prenait l'eau. Géraud s'est racheté un maillot de bain, le fond devenait transparent. on s'est ramené une mini flèche de faîtage de case Kanak et un paréo comme cadeau.