Philippines

28 jours sur 3-4 îles entre fin mars et début avril 2016.

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Bilan financier des Philippines


1 euro équivaut à 50 pesos


Intro

Nous avons dépensé 29,35 euros par jour, on y inclut les vols intérieurs puisque nous avons pris 2 fois l'avion pour rejoindre des îles.
La misère
La misère n'est pas visible au premier abord mais est bien présente en y regardant de plus près. La manne touristique apporte son lot d'écart entre les riches et les pauvres. Il existe une classe très aisée et les patrons d’hôtels ne sont pas à plaindre. Nous soulevons ce problème car plusieurs hôteliers nous ont clairement dit qu'il étaient très pauvres, cela ne les empêchent pas de pratiquer des prix astronomiques offrant une qualité de service médiocre, ils ont des téléphones très hauts de gamme de dernières générations. Les autres habitants n'ont que rarement la possibilité d'en acquérir.
Je me rappelle d'une anecdote où nous avions trouvé à Port Barton un bungalow face à la mer pour un prix en dessus du marché mais raisonnable. Or ce petit monsieur, avait oublié de nous signaler que nous devions utiliser les toilettes communes car nous n'avions pas d'eau dans la chambre. Le prix était de 1350 alors que les chambres avec les communs collectifs sont à 600 pesos. Avec un écart aussi important, nous voulons négocier le prix de la chambre au regard de notre petit désagrément. Et c'est là que le propriétaire se lance sur des tirades concernant les besoins de sa famille. Il me montre du doigt ses enfants qui s'ébattent sur la plage au coté d'autres enfants beaucoup moins gâtés par la vie. Les premiers avaient des tee-shirts anti-UV et une planche style paddle tandis que les seconds se baignaient dans le plus simple appareil avec un morceau de polystyrène grossièrement découpé. 
En dehors du fait qu'ils soient, certes, moins riches que nous avons trouvé les échanges avec la population orientés sur l'aisance financière des Européens face à leur économie. Nous ressentons une très grande animosité. Lors d'une discutions, nous comprenons enfin pourquoi ils sont si insistants avec leur économie. La plupart de la population est bilingue anglais, car le Tagalog et l'anglais sont des langues officielles. Chaque île possède sa propre langue il y en aurait plus de 90. 
Les Philippines sont constituées d'un archipel de 7107 îles, avec une surface totale d'environ 300439 km2. Nous avons jeté notre dévolu sur 3 îles : Cebu, Bohol et Palawan. Les déplacements en avion ont eut raison de nos économies. Nous avons aussi pris les bus et les ferries dont les prix sont relativement bon marché.
Le plus gros poste de dépense fut les visites. Car pour découvrir les beautés majestueuses aquatiques, nous avons pris différents tours d'une journée ou plus. A ce propos, nous avons adoré jouer les Robinson sur des îles désertes malgré nos piqûres de puces. Ce poste de dépenses comprend nos plongées en bouteilles sur les épaves de la régions de Coron. Soit dit en passant, nous avons adoré plonger dans ces différentes épaves datant de la seconde guerre mondiale. Depuis, la nature a repris ses droits en recouvrant la totalité des bateaux. Ils ont été coulés par très peu de fond, ils sont donc accessibles par 20 mètres de fond.
Concernant la nourriture, nous avons toujours mangé délicieusement et pour pas cher en dehors des circuits touristiques. Car comme les hôtels, les restaurateurs n'hésitent pas à multiplier par 2 ou 3 leurs prix dans les restaurants à touristes.

Hébergement
A Cebu, 1000 pesos une chambre réservée sur Air Asiago, on dormait à 3 dans un grand lit, les nuits suivantes, la chambre nous a coûté 650 pesos.
Sur l’île de Bohol, dans le village de Loboc, nous avions une chambre avec un grand lit pour 500 pesos.
Ensuite, sur l'ile de Cebu, au lieu-dit de Tan-Awan près de Oslob, nous avons dormi dans un grand lit avec un matelas en sus, vue sur la mer et clim, au prix de 1100 pesos.
Notre coin de Paradis, nous l'avons trouvé à Moalboal, au Coral resort, ventilateur, bacquet en guise de douche, avec vue directe sur la mer pour la somme de 1000 pesos, avec un grand lit et un lit d'appoint ;
800 pesos la nuit à Puerto Princesa avec un matelas parterre, pas de clim. et une vitre cassée
1000 pesos la nuit à El Nido, au dessus d'un bar (douche au baquet, un matelas pour Gaia). Vraiment pourri, on a changé le lendemain pour une chambre à 900 avec climatisation, et eau chaude, on a dormi dans un grand lit à trois..
1300 pesos la nuit à Coron, clim, douche froide, mais chambre spacieuse


Transport
Les bus publics sont très abordables mais assez lents, pour 4 heures de bus, on parcourt environ 150 km. Pour le prix de 70 pesos par personne.
Le jeepney : taxi collectifs pour environ 30km, en 1 heure de trajet, 27 pesos
Le ferry : Pour une heure de navigation, environ 430 pesos par personne avec des taxes portuaires qui tournent autour de 50 pesos à chaque fois ; pour notre nuit en ferry en classe dortoir touristique, 1400 pesos avec 2 repas à base de riz et poulet. 
Les mini-vans à touristes : bien plus cher que les bus philippins mais plus rapides, climatisés mais souvent archi boudés avec les bagages sur le toit, au prix de 300 pesos par pesos pour 4 heures de route ;
Les avions : Pour arriver aux Philippines, nous sommes passés par Air Asia. En vol intérieur, nous n'avons pas trop de choix en terme de compagnie, si on retient l'option sécurité qui est toute relative aux Philippines, il n'y a que 2 compagnies qui ne sont pas sur liste noire, Cebu Pacific et Air Asia. 
Cebu Pacific paraît fiable en terme de sécurité, sinon pour la ponctualité, nous avons appris à nos dépens que la ponctualité de cette compagnie laisse à désirer, elle cumule souvent beaucoup de retard. C'est pour cela que nous avons raté notre vol pour sortir du pays. Il faut donc prévoir un temps d'escale très important entre les vols si on ne veut pas rater le vol suivant.

Repas
Dans les petits restaurants où les locaux mangent, il est possible de mange pour 1 à 3 euros, dans les restaurants où des plats internationaux sont proposés, il faut multiplier par 3 très souvent.



Extra : les visites des sites touristiques, il y a un double tarif pour les touristes étrangers, cela va du simple au triple.

La plongée, cela n'est pas aussi abordables que d'autres pays de l'Asie du sud-est, mais les plongées que nous avons fait ont été vraiment géniales 7470 pesos avec 3 plongées chacun et le baptême de Gaïa qui s'élevait à 2300 pesos. La faune est très importante et les sites sont vraiment préservés contrairement aux sites de snorkelling qui sont très abîmés du à la sur-fréquentation. Pour 3 plongées, nous avons payé . C'est assez cher, mais c'est l'un de nos meilleurs souvenirs de plongées. 




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Bienvenue sur l'archipel de Palawan



Le 19 avril 2016













A peine arrivés sur l’île en avion que nous repartons par bateau. Pour des raisons pratiques, nous décidons de monter directement sur Coron puis de redescendre tranquillement sur El Nido enfin Port Barton et Puerto Princesa en faisant un petit détour par la rivière souterraine de Sabang 








Sur le bateau, il existe 3 classes. La première est un ensemble de cabines pour deux personnes, ensuite il y a la Tourist Class qui correspond à de grands dortoirs situés sur le même pont que les cabines et bénéficiant de climatisation. Puis la troisième classe installé au pont supérieur est ouverte au vent et à la soufflerie des machines. Nous avons choisi la Tourist Class et nous avons passé une bonne nuit car les couchettes sont confortables. Les couchettes du haut ont une vue panoramique sur le dortoir mais exposées au vent de la climatisation et de la lumière restée allumée toute la nuit. Heureusement pour nous nous avions gardé nos ustensiles de nuit de l'avion (masque et boule quiès).
L'embarquement a duré plus de 4 heures. Nous avons fait d'abord la queue afin de payer la taxe du port puis nous avons fait une interminable queue pour nous enregistrer, il nous ont pris en photo d'ailleurs. Pour finir, nous avons eu droit à une fouille intégrale manuelle des valises pour savoir si il y avait pas des objets dangereux. Manque de chance pour nous, il ont vu notre couteau suisse. Un service de sécurité bien rodé nous le gardera jusqu'à notre arrivée. Enfin, sur le quai d'embarquement, la sécurité sépare les hommes et femmes en file indienne, demandant aux passagers de laisser leurs bagages en ligne. Des chiens policiers reniflent chaque sac afin de détecter si quelqu'un transporte de la drogue. Nous nous installons dans nos couchettes pour y passer la nuit, il est déjà minuit et nous tombons de sommeil. Malheureusement, ils laisseront la lumière toute la nuit et la clim. est bloquée sur 18°C. Géraud couche sur un banquette du haut balayée par les vents de l'air conditionné. Pour les prochains passagers, voici un conseil précieux, prenez vos polaires et des masques récupérés dans l'avion. Vous pouvez aussi prendre des couvertures mais attention de ne pas trop vous charger. Sinon il existe sur le pont supérieur la cheap class qui elle ne souffre pas de la climatisation car elle est ouverte au grand vent et la chaleur ne descend presque pas. 
Nous arrivons enfin vers 15 h à Coron et nous nous dirigeons vers la guest house dont nous avions vu les prestations correctes sur internet. Malheureusement pour nous, elle affiche complet mais nous loin de là un hôtel pour voyageurs à petit budget offre de bonnes prestations.





La 3e classe, le vrai poulailler

La chapelle indispensable

Le poulailler de luxe

Pension complète



Le port de Coron




les maisons sur pilotis 


Nous en profitons pour réserver un tour en bateau d'une journée pour le surlendemain, car il n'y a pas de véritables plages sur le village de Coron. L'unique moyen de pouvoir plonger une tête dans l'eau cristalline est de partir en bateau pour la journée sur des bangkas ( les fameux bateaux en bois traditionnels  sur balanciers) afin de rejoindre des criques entourées de falaises en quartz  dignes de la baie d'Along du Vietnam et les nombreuses plages de sable blanc lumineux. 
Lagorosa est le nom de notre hôtel, il est situé tout près d'un centre de plongée tenu en gérance par un Français, Olivier (Corto Diver). Leur politique de plongée sont de faire de tout petit groupe de 3 à 4 personnes. Nous en profitons pour proposer à Gaïa de refaire un baptême de plongée en notre compagnie. Elle a donc réussi à équilibrer ses oreilles et descendre à 6 mètres, nous avons pris naturellement des photos. 
A la fin de son baptême, notre instructeur Joss redescend pour nous permettre de faire une petite plongée sur l'épave de Sangat Gunboat.








Premiere journée dans les alentours de Coron






Repas compris sur une belle plage





Voici la petite histoire contée par notre honoré guide Joss.

Histoire des épaves japonaises de la baie de Coron

Le 24 septembre 1944 l'aviation américaine attaque la marine japonaise qui occupe le territoire des Philippines. 
La baie de Coron abrite une vingtaine d’épaves recensées de navires japonais datant de la deuxième guerre mondiale. Ils ont tous été coulés en 40 minutes, le 24 septembre 1944, par plus de 150 avions américains qui ont décollé de porte-avions situés à plus de 500 km (6h de vol aller-retour).
D’après diverses sources, il y aurait en fait entre 24 et 34 épaves japonaises. Il s’agit principalement de navires de ravitaillement. Les navires de guerre étaient tous partis pour Leyte au sud-est où devait se dérouler l’affrontement naval nippon-américain des Philippines. Cette flotte logistique se cachait dans le dédale des îles Calamian. Elle a été découverte par hasard par la reconnaissance aérienne américaine qui réalisait une cartographie de la région.
Il faut une heure trente de bateau pour rejoindre les épaves qui se situent entre 20 et 50 m, dans une eau chaude, claire mais pas cristalline (beaucoup de particules). 
Lors de notre séjour, la visibilité n’était pas exceptionnelle. Il était impossible de visualiser l’intégralité des épaves lors de la descente même pour les moins profondes. Il y a parfois un peu de courant lors de la descente mais en général au fond c’est très calme. Ces épaves sont fortement colonisées par les coraux et sont riches en poissons et nudibranches.
La mer est calme, car bien protégée par les îles où sont installées beaucoup de fermes perlières.
Nous avons plongé sur, le  Sangat Gunboat, le Morazan et l'Olympia Maru

L'Olympia maru
C'est un cargo de 122 m. Il est coulé par 26 m sur le coté droit. Le château est à 16 m et le flanc gauche à 12 m.

Le Morazan - 24 m : ce cargo de 140 mètres de long échoué sur le côté tribord. Le dessus de l'épave est recouvert de coraux durs et fréquenté par de nombreuses rascasses volantes.


Sangat Gunboat : 35 m, entre 3 et 25 m. suiveur de Sous-marin






Plongées dans la baie de Coron

On a fait 3 plongées : 3 sur les épaves. Mais nous aurions pu en faire sur des récifs et une dans un lac.
Les sites sont généralement à ½ heure de trajet sauf pour les 2 plus extrêmes, Black Island (1h30) et Barracuda Lake (2h). 

Plongées dans la baie de Coron à Busuanga








Après notre tour en bateau puis nos 3 plongées, nous décidons de partir pour El Nido. Plusieurs options s'offrent à nous. Soit nous prenons l'avion soit nous embarquons pour un bateau. Il est dit que la traversée peut être très houleuse. Les personnes du village nous conseillent vivement de prendre l'avion pour ne pas subir les foudres de la mer. 







Il y a peu de musulmans aux Philippines, mais quand on en voit les femmes sont complètement couvertes même le visage.



Après être montés au nord nous redescendons vers le sud

Pour quitter Coron nous prenons le bateau à nos risques et périls nous dit-on.
Nous ne pouvons plus nous permettre de prendre l'avion (en effet entre les Philippines, l'Indonésie, et le Myanmar nous avons acheté plus de 11 vols en à peine 15 jours) alors c'est contraints et forcés que nous embarquons sur une bangka plus grande que la moyenne mais une bangka tout de même.
Au premier abord, elle a l'air solide pour une capacité de 80 personnes et elle a deux moteurs chose importante pour la région. Dans la salle d'attente, nous comptons les chaises il y en a plus de 100. Toutes les personnes autour de nous vont vers notre destination. Connaissant les Philippins pour le surbooking, sur les motos, dans les tricycles, les voitures et les bus nous risquons d'être serrés. Aussi, si vous prenez le bus en cours de route, vous vous retrouvez souvent assis au milieu du couloir sur un petit tabouret. Dont il faudra bien entendu partager la moitié de ce dernier.
Nous embarquons sur le bateau, les bagages sont mis en cale. Nous essayons comme la plupart des passagers de prendre un maximum de place sur les banquettes bien moelleuses. L'heure fatidique du départ arrive et nous sommes tous surpris le bateau est à moitié plein, les autres passagers partent en direction de l’île de Mindoro. Chacun d'entre nous trouve ses aises en s'allongeant de tout son long sur les banquettes pour piquer un somme car la traversée dure environ 8h. 
Le trajet fut très agréable et n'avait rien à voir avec les descriptions sombres que nous ont fait les locaux ou bien même les différents blogs à ce sujet. 

Nous arrivons même en avance dans le village de El nido, qui se révèle être un centre urbain en perpétuelle fièvre immobilière. Tout le monde veut bénéficier de la manne financière de l'engouement touristique pour la région. Chaque m2 est exploité pour construire une chambre ou une gargote pour profiter de l'argent des nombreux touristes. Il faut dire que la zone a été rendue célèbre par les nombreuses émissions de télé-réalité de type « Ko Lanta » et « Survivor » qui ont été tournées dans l'archipel des Bacuit.

Nos nuits sur une île desserte

L'unique intérêt est de faire des tours en bangka pour rejoindre des îles aux plages paradisiaques et faire du snorkelling ou du kayak dans les lagons. On peut s'y rendre à la journée ou la deuxième option est de partir plusieurs jours pour dormir sur des îles désertes et pour y jouer les Robinsons.
Nous choisissons de partir trois jours et deux nuits pour profiter au maximum des îles car la ville de El Nido n'a vraiment aucun intérêt et elle est trop bruyante. La plage qui fait office de port ne permet pas de se baigner car l'eau est plus que douteuse.

Nous partons par l'agence El Nido Paradise qui soustraite les tours avec des bateliers. Durant nos trois jours, nous passerons 2 jours sur un gros bateau qui peut contenir jusqu'à 24 personnes, il est bien aménagé et nous ne sommes pas trop serrés même au complet. Nous ferons la connaissance d'une famille de Français de Montélimar, Olivier et Céline passent leurs congés de printemps aux Philippines. Ils sont fans de voyage et partent chaque année dans des contrées lointaines même avec le cadet âgé de 11 mois. Gaïa est ravie car l’aînée Ava a 9 ans, elles sympathisent toute suite. Le 2e, Laé a 5 ans participera à leurs jeux sans problème. Les 2 premières jours passent vite ainsi que la première nuit lorsque nous débarquons sur une grande plage pour nous seuls. Nous passerons la soirée en montant la tente, admirons le coucher de soleil, attendrons le dîner qui vient de la ville, et finiront la soirée autour d'un feu de bois grandiose.
La deuxième soirée nous serons accompagnés par un couple de Hollandais, et trois Américains, dont un est fan de gadget électronique. Nous passerons une bonne partie de la soirée à regarder son drone filmé la plage et à suivre le bateau qui nous a abandonné sur la même plage déserte. 
Le 3e jour, le bateau tarde à venir nous chercher, On en profite pour faire des devoirs à Gaïa. Au finalement, ce n'est pas plus mal. Car comme cela, nous sommes un peu en décalage avec les autres bateaux tout au long de la journée qui font le même itinéraire que nous. Car contrairement à ce que reflète nos photos, nous  arrivons sur des sites sur-fréquentés par les touristes, nous sommes en pleine saison touristique. Il est difficile d'apprécier ces sites enchanteurs avec les nombreux touristes asiatiques qui barbotent avec leurs gilets de sauvetage fluo. Car très souvent, ceux-ci ne savent pas nager et pataugent dans l'eau en faisant beaucoup de bruit. Ce qui gâche un peu le cadre. De plus, avec la surfréquentation des bateaux, on en dénombre plus d'une quinzaine avec 20 passagers, on se retrouve parfois à plus de 200 personnes dans de petits espaces qui n'ont plus rien d'enchanteurs.
Enfin, la surfréquentation et les bateaux peu respectueux des coraux abîment les fonds marins qui sont d'ores et déjà morts ou presque sans vie.

Cependant, nous avons tout de même aimé passer ces trois jours et deux nuits à jouer les Vendredis. Nous avons bien discuté avec notre jeune guide Philippin Marvin qui nous a exposé sa vie de guide auprès des touristes et sa jeunesse dans la ville de Manille. En plus, nous avons récupéré de nombreuses puces qui nous ont bien sucé car la literie des tentes n'est pas très propres.



En direction de El Nido

Arrivée à El Nido


Coucher de soleil depuis la plage Las Cabanas






On arrive sur la plage à guet pour arriver sur notre plage








Au dîner, ce soir, c'est méduse!!!!














Gaïa s'essaie au grimpage de palmiers





Notre super bungalow au Besaga cottage





Nous quittons une ville balnéaire pour une autre moins fréquentée apparemment, Port Barton

Nous embarquons dans un mini van climatisé dont le prix est plus élevé qu'un bus local et qui bénéficie d'un meilleur confort et nous évite deux changements. Nous voyageons avec d'autres européens mais à la manière des philippins. Le chauffeur et son guide ont mis les bagages sur le toit puis ils nous ont entassé dans le mini-van. Cela nous rappelle des souvenirs du Guatemala. Notre voyage se termine dans ce village du bout du monde car la route se termine en piste. Il fait une chaleur torride Géraud se dévoue pour aller chercher un hôtel. Un français installé à El Nido (V and V Baguel restaurant) nous avait recommandé Deep Gold et celui-ci affiche complet pour plusieurs jours. Géraud est alpagué par un papi qui loue deux chambres en dessous de sa maison, elles ne sont pas chères mais n'ont pas vue sur la mer. De plus, le papi en question à des idées de grandeurs car il fait construire une extension de sa maison dans son jardin. Finalement, Géraud trouve une chambre avec vue sur la mer et des hamacs à disposition à l'hôtel El Busero. Au première abord l'endroit fait rêver, sauf qu'il n’alimente pas en eau la salle de bain et fait payer le prix fort. Nous lui demandons de revoir son prix à la baisse car les prestations sont en déficits. Il prétexte que la village n'a plus d'eau et que demain les réservoirs seront pleins puis invoque la richesse des européens et qu'il à besoin de cet argent pour vivre. Or nous avons bien constaté que ses enfants ne manquaient de rien et ils étaient bien portants et pratiquement obèses. C'est la première fois que nous sommes confrontés à ce genre de discours et nous sommes un peu surpris.

Certes la pauvreté est peu visible dans les villages mais bien au grand jour dans les villes. Mais ce propriétaire d’hôtel n'est pas à plaindre car la manne touristique apporte de l'argent. Finalement nous y resterons la nuit car dans la soirée nous avons prospecté pour avoir un meilleur confort et surtout que les services soient en adéquation avec le prix.

Nous trouvons le Cottage Besaga qui possède 5 bungalows, il donne directement sur la plage. Rien a voir avec le premier car les chambres sont spacieuses et très bien entretenues.
Coté restauration les prix sont chers quand nous restons sur la plage. Il suffit de prendre une rue parallèle pour voir les prix chûtés de moitié. Attention quelques européens se sont installés, certes ils proposent de la cuisine locale mais font grimper la note en proposant des pizzas notamment.
Nos cantines seront pendant ces quelques jours, le Kusinero del Barrio, le Cagayan et le Evergreen

Nous avons passé 5 jours de repos en sirotant des cafés glacés et des bières. Puis nous nous sommes fait masser pendant une heure pour la modique somme de 8 euros, et cela ne se refuse pas, n'est-ce pas?
Leurs tours en bateau sont sensiblement moins onéreux que ceux de El Nido, comptez 750 pesos /personne au lieu de 1200 pesos /personne.
Le village se construit car plusieurs familles veulent profiter de la manne touristique. On peut encore se baigner sur la plage mais comme à El Nido celle-ci sert de port pour les embarcations touristiques. Le cottage Besaga possède 3 bangkas amarrées en front de mer.





Sur le chemin de la cascade



Scène quotidienne du village, on transporte le cochon par bateau
















Nous quittons Port Barton bien requinqués après ces quelques jours de repos mis à contribution pour avancer sur les devoirs de Gaïa. Il ne lui reste que 4 semaines de cours, et nous aurons achevé le programme de français et maths du cned.
Nous sommes aussi heureux de retrouver le confort de la ville, car il faut savoir, qu'il y a peu d'eau sur Port Barton, nous avons droit qu'à un filet d'eau avec peu de pression, l'eau est souvent marron, on se lave au baquet. L 'Électricité ne fonctionne que de 18 à 1h du matin, grâce à un générateur. Et bien sur, on ne vous parle pas du débit mou du genou du wifi, Whats'app fonctionne, pour le reste nous devons patienter. Sur Palawan, les coupures électriques sont fréquentes.


La plage de la Sabang river




Nous rentrons à Puerto Princessa, deux jours avant de quitter le pays, nous pouvons enfin, nous mettre à jour dans nos mails, la mise à jour du blog, l'envoi des évaluations de Gaia au Cned.
On se décide pour une excursion à Sabang, situé à 2h30 de route de la capitale régionale. Nous rencontrerons 2 Français, Blandine et Vincent en vacances pour 10 jours. L'objectif de la sortie est de visiter la 7ème merveille du monde d'après les Philippins (le billet de 500 pesos est à l »éffigie du site. C'est une grotte avec une rivière souterraine longue de 8,2 km (probablement la plus longue du monde). On y trouve un paysage karstique calcaire montagneux. La rivière, coulant dans une caverne se jeter dans la mer de Chine méridionale. On y voit beaucoup de stalactites et stalagmites dans plusieurs grandes chambres.

L'organisation est bien rodée, comme d'habitude face aux hordes de touristes, tout est prévu, on nous remet un gilet de sauvetage que l'on ne doit pas quitter, un énorme chiffre permet à notre guide de nous repérer dans la foule. On nous remet un audio-guide dans notre langue, on attend une bonne heure notre tour afin de pouvoir monter dans une embarcation, c'est un peu comme à Disneyland.
Enfin dernière consigne et élément important, on nous remet un casque. On est enfin prêt pour notre tour de spéléologie en bateau avec le costume de play mobil. On ne départ pas du paysage, on est au moins 200 touristes, autant vous dire que l'on n'a pas trop l'impression d’être seul face à la beauté du site. Ça gâche un peu la découverte, mais bon nous sommes au cœur de la version du tourisme à la mode philippine.





























Voilà les dernières nouvelles, 
Notre bilan financier arrivera prochainement, en attendant, on prend la direction de Sumatra, autres mœurs, autres coutumes. A très bientôt.



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Pâques aux Philippines

 Le 3 avril 2016





Lorsque nous avons réservé notre vol, nous ne savions pas que notre arrivée tomberai en plein célébration de Pâques, c'est une sacrée fête ici.

3 jours fériés s’enchaînent avant Pâques, suivis d'une semaine de vacances scolaires. Autant vous dire, que nous ne sommes pas seuls sur les routes et dans les hôtels.
Une fois n'est pas coutume maintenant, nous réservons avant d'arriver aux Philippines une chambre d’hôtel, nous en trouvons une après plus de 7 refus car de nombreux gîtes sont complets à la date de notre arrivée.

Nous atterrissons le jeudi après-midi, et relions rapidement en taxi le quartier down town qui n'a pas très bonne réputation. Le prix du taxi n'est pas négociable car il possède un compteur. Nous ne payons que 200 pesos au lieu des 400 annoncés au départ car comme la ville est déserte, les commerces fermés, il n'y a pas de circulation. Après avoir pris notre chambre, nous décidons de partir à la recherche d'un resto avant la tombée de la nuit. Car notre quartier est mort, tout est fermé , c'est bien glauque et les quelques épiceries ouvertes sont complément grillagés. Ce qui ne nous rassure pas. Après 20 minutes de recherche, nous tombons sur un café allemand, le seul ouvert dans les parages. Pour notre premier repas philippin, nous mangerons des frites et des saucisses hongroises.
Nous avons réservé notre hôtel par la compagnie Air Asia. Téo-fel ne figure pas dans les guides mais sur l'application maps.me et la nuit nous coûte 19 euros pour une chambre double climatisée, sans la possibilité de rajouter un lit supplémentaire. En regardant nos prochaines étapes, nous nous apercevons qu'il va va falloir se serrer dans un lit matrimonial de petite taille.
Le lendemain, nous parcourons la ville où toute l'activité est concentrée près de la cathédrale et la croix de Magellan, encore lui, car il est vrai qu'il a tenté son tour du monde bien avant nous où il mort de ses blessures après une bataille contre les tribus locales. Nous voyons par cette croix, le véritable symbole de la domination espagnol chrétienne.





La cathedrale du Saint Enfant


Nous sommes le vendredi saint (good friday), toutes les sculptures religieuses sont bachées


Le saint nino originaal est aussi baché, impossible de la voir

La croix de Magellan

En effet, les Philippines ont été colonisées par les espagnols en 1565. Le nom « Philippine » est donné en hommage à Philippe II alors roi d’Espagne. Des tableaux exposés dans le cloître décrivent l'histoire de cet archipel.







Le fort


Mais avant toute visite culturelle, nous voulons réserver un bateau pour rejoindre l’île de Bohol. Le port n'est pas très loin de la cathédrale. Quelle surprise les bateaux affichent complets pour vendredi, il nous reste qu'une chose à faire prolonger d'un jour notre séjour à Cebu city.


Le Jeepney, minibus collectif voloré et musique intégré la plupart du temps



Nous avions lu sur le net que la crucifixion se réalisait grandeur nature. Alors au détour d'une rue, nous pénétrons dans une paroisse où trois hommes sont ficelés à des croix et à leurs pieds des pleureuses bien en chaire. Heureusement pour eux, ce sont des amateurs, ils ne sont tenus que par des cordes et non par des clous comme cela se fait dans certaines églises du nord de Manille. Des chars sont préparés pour des processions qui auront lieu dans l'après-midi. Nous verrons beaucoup de personnes implorer la statue de la vierge. Certains la touchent, lui essuient ces mains et ses larmes. C'est une ambiance de ferveur bien particulière que nous traversons. Les paroisses s'en donnent à cœur joie. Les messes s’enchaînent pendant ces 4 jours. Nous sommes réveillés dès 5h du matin par les cloches de la première messe et nous nous endormons au son des chorales le soir vers 22h. C'est une vraie frénésie, les prêtes sont bien occupés, c'est le grand chelem des bénédictions.

La représentation du christ et de ses acolytes en chair et en os avec un chien en bonus dans l’église




Une autre attraction est ouverte ce jour-là, la plus ancienne maison de Cebu. Elle appartient à une famille depuis 8 générations. Cette maison de style chinois est restée dans son jus. Aussi, nous pouvons y observer l'architecture et des objets datant du début du 19ème siècle.







une épicerie bien grillagée

Le lendemain, nous partons enfin pour l’île en face de Cebu, Bohol. Arrivés au port de Tagbilaran, nous négocions après discussions, un tricycle de 200 pesos, nous baissons de 40 pour qu'il nous mènent à la station de bus, nous enchaînons sur un jeepney (minibus coloré caractéristique des Philippines) jusqu'au village de Loboc. Nous trouvons un petite chambre chez Twinlight'N pour 500 pesos éloignée de la rivière mais c'est le seul hébergement de libre durant ces congés. Nous réservons pour le lendemain une moto et partons déjeuner sur un bateau mouche local avec les touristes philippins.

Dans le ferry, c'est le début des grandes vacances, tout est complet


En attendant l'embarquement, Gaia travaille

Après plus de deux heures d'attente nous embarquons enfin, Gaïa s'éclatera puisque le bateau s’arrêtera dans un petit village où les enfants chantent et dansent. Elle participera fièrement aux festivités.







L’église du village de Loboc, complètement détruit par le séisme de 2013





Le jour suivant, avec notre moto pour la journée, à 500 Pesos louée à un des villageois qui nous confie sa propre moto car il ne travaille pas en cette semaine sainte. Nous décidons de chevaucher la campagne et mettons le cap sur les paysages qui font la réputation de Bohol. Les Chocolate Hills, ce sont des des formations géologiques peu communes. Ces dernières sont composées de 1268 collines en forme de cône de taille similaires, réparties sur plus de 50 kilomètres carrés. Elles doivent leur nom à leur végétation, qui devient brune à la saison sèche.
Elles étaient sous-marine il y a environ deux millions d'années. L'accumulation de couches successives de corail et de coquillage présente ces formes si particulières. Par la suite, la tectonique des plaques a fait se retirer la mer et la formation ici décrite a pu émerger en dehors de l'eau. À partir de là, l'érosion due aux pluies et aux vents a donné ces formes de cônes et leurs hauteurs varient de 30 mètres à 50 mètres.

Deuxième étape de la journée, direction le refuge où est préservée une espèce de Tarsier endémique des Philippines. Sa taille, comprise entre 8,5 et 16 cm, en fait le plus petit primate au monde. Sa tête a la particularité de pouvoir pivoter sur 340°.
On peut visiter un petit espace où chaque petit mammifère est surveillé par un gardien. On ne doit pas faire de bruit car la visite a lieu de jour et que c'est un animal est nocturne, on doit rester silencieux car il finit pas mourir en refusant de se nourrir.
On s’aperçoit que toutes les activités touristiques sont hypers biens organisées. Il y a des péages où on doit d'affranchir de droits d'entrée. 









un petit air de Yoda








veillée pascale dans la nouvelle église du village


Dans la soirée, nous revenons à la chambre et dressons notre plan d'attaque sur l'itinéraire que nous voulons suivre. Car pour l'instant, nous n'avons rien vraiment de définitif. Comme, nous remarquons que de nombreux gîtes sont complets, on décide d'abandonner le projet d'aller quelques jours sur l'Ile d'Apo qui se trouve en face de la ville de Dumaguete que de nombreux touristes nous ont recommandé. Car les fonds sont très colorés et préservés. Mais comme nous n'avons rien réservé, on n'a pas trop envie de se retrouver sur une île sans hébergement.


 On décide alors de remonter sur l’île de Cebu pour voir des requins baleines près du Village de Oslob. A la sortie du ferry à Santander dans le quartier de Lilo-An, on demande à un chauffeur de tricycle de nous emmener près de l'endroit où sont organisés les tours pour voir ces requins. On négocie le trajet et il nous dépose dans un petit complexe hôtelier dans le quartier de Tanawan « Aaron beach resort », on prend une chambre face à la mer à 1100 pesos sans la climatisation. Nous passerons la soirée avec 3 Français Véronique, Jean-Pierre et Miguel venus pour faire de la plongée avec leur club de Ris-Orangis. 




Le lever du soleil depuis notre chambre
L'excursion se passe juste en face de l’hôtel. On se décide pour être les premiers la tète dans l'eau dès 6 h du mat. Car toute la matinée, les touristes montent sur les embarcations pour observer ces gros poissons. Même en partant tôt, nous ne sommes pas les premiers, il y a déjà une bonne vingtaine de bangkas sur l'eau. Tout s’enchaîne rapidement, on a un petit briefing sur le comportement à adapter lors de l'observation dans l'eau. On monte dans le bateau, on saute à l'eau lorsque le capitaine nous donne le top départ. On reste environ une demi-heure dans l'eau. Ensuite, on rentre et on laisse la place à d'autres touristes.
Autant vous dire, que cela manque de naturel, les grosses bêtes que nous voyons sont complètement apprivoisées et sont carrément nourries devant nos yeux. C'est pour cela qu'elles restent à l'année sur cette plage. Elles ne migrent plus. Mais c'est le prix à payer afin d’être sur de voir à tous les coups des requins-baleines, des spécimens de 8 à 9 mètres. Très impressionnant quand même, lorsque que la bête passe à quelques mètres de nous, nous sentons le courant qu'elle déplace e l’attraction qu'elle provoque dans son sillage. Nous sommes irrémédiablement attirés vers elles. Nous devons nager à contre courant.
Il est vrai que cette attraction touriste est assez controversée mais tout le village vit et se développe grâce à l'argent amené par les touristes.
En tout cas, ce fut impressionnant de nager face à ces énormes poissons même s'ils sont inoffensifs.
On ne regrette pas investissement de nos 20 €.









Après notre baignade matinale, on décide de mettre le cap sur le village balnéaire de Moalboal. 

On trouve une superbe chambre face à la mer au Cora's resort. On s'y plaît tellement que finalement pendant les trois jours suivants, le programme de la journée, sera à chaque fois, grasse matinée, baignade, déjeuner, devoirs, re-baignade pour vérifier si les bancs de sardines et la tortue sont bien toujours là en face de notre chambre, lecture, glandouille dans le hamac, jeux sur la plage avec les enfants du village pour Gaïa, dîner.
Nous aurions pu visiter des cascades dans les environs, se balader sur une autre plage, mais là on a lâché prise et on s'est enfin bien reposé.

notre guesthouse

Il n'y a pas l'eau courante, l'eau arrive par tricycle ou camion





les copains de plage de Gaia




Le vendredi 1er avril, on a pris en milieu d'après-midi la direction de la ville de Cebu. Car le lendemain, on prend l'avion pour un autre archipel, Palawan à ne pas confondre avec Padawan.

Cette fois-ci, l'arrivée dans la capitale de la région est tout autre, la circulation est impressionnante, les klaxons résonnent, le bruit est assourdissant, nous sommes bien en Asie. Nous traversons de nombreux bidonvilles. Contrairement au week-end de Pâques où tout était endormi, la misère est bien visible, il y a pas mal de pauvreté et de nombreux enfants en guenille font la mendicité.

Nous retournons dans la pension Teofel où on récupère la dernière chambre de libre.
Le lendemain nous prenons un avion et une croisière en ferry pour rejoindre Palawan et Coron.


À très bientôt, pour de nouvelles aventures sur l'archipel de Palawan.