Polynésie

Nous sommes arrivés à Papeete le 16 février,
 visiterons deux îles de l'archipel des Toamotu ainsi que l’île de Mooréa.

Départ vers d'autres découvertes le 2 mars prochain.

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Le 5 mars 2016

La Polynésie ou une impression de "Tahiti Douche"

Nous savions que nous arriverions en plein été, ici cette saison correspond à celle des saison des pluies et des cyclones. Mais nous n'imagions pas affronter un tel déluge le premier jour de notre arrivée.
Les propriétaires sont venus nous chercher à l'aéroport de Papeete-Faa'a à notre arrivée à plus de minuit et demi, sous un torrent d'eau. Après avoir tirer un peu d'argent au distributeur, nous sommes tout émus de nous retrouver avec des milliers de francs dans les poches. Il est vrai que que se sont des billets en Francs Pacifique, mais cela fait vraiment bizarre de payer en Francs.

Nous n'avons que quelques centaines de mètres à parcourir pour nous retrouver à la pension FIFI qui se trouvent face à l’aéroport. Nous avons réserver des lits dans un dortoir de 6 personnes, le lit se loue à 2300 Francs P, tout de même.
Nous nous couchons rapidement car avec le décalage horaire chilien, il est plus de 5 h du matin, lorsque nous fermons les yeux.

Au matin, nous nous réveillons et prenons un petit déjeuner léger inclus dans le prix. C'est l'occasion de découvrir la vie de cette petite pension, où se retrouvent des Polynésiens des Marquises hébergés au mois, des jeunes lycéens des autres archipels qui y séjournent durant les vacances scolaires et qui ne peuvent retourner pour une semaine dans leur île car le billet d'avion est prohibitif même avec les réductions pour les résidents. Il y a aussi quelques touristes routards fauchés qui y dorment lors d'un transit avant reprendre un avion pour les îles. Nous discutons un bon moment avec un métropolitain nommé « Grégoire » qui rentre en France après avoir vécu 5 ans sous les tropiques et qui n'a pas réussi à conclure son projet. Il nous donne des infos sur Tahiti et Mooréa, l'île sœur qui se trouve à 45 minutes de bateau.



Comme nous aimons croiser des poissons et que deux spots de plongées sont mondialement reconnus comme fabuleux, nous nous sommes décidés de nous rendre uniquement sur les atolls de Fakarava et Rangiora situés à environ 350 km au nord-est de Tahiti. Les 4 derniers journées seront consacrés à la découverte des deux îles de l'archipel des « îles sous le vent » que sont Mooréa et Tahiti.

Un accueil chaleureux à l'aéroport de Papeete en pleine nuit.

 




En milieu de matinée, nous décidons de braver les intempéries pour prendre un bus urbain qui peut nous mener dans le centre de Papeete (en achetant un aller-retour, nous obtenons une petite réduction). Nous visitons rapidement le marché et dégustons des plats chinois vendus à l'étalage. Ensuite, nous nous dirigeons vers la gare maritime et achetons nos billets pour rejoindre en ferry Mooréa à la fin de notre séjour dans 10 jours. Grégoire nous fait bénéficier de sa carte de réduction pour réserver une location de voiture à notre retour des Tuamotus et qui nous permettra de visiter tranquillement Tahiti et Mooréa.

En fin de journée, nous nous réfugions dans notre pension. Gaïa en profite pour réaliser quelques devoirs et nous nous consacrons à la rédaction de nos articles pour conclure nos aventures chiliennes. Mais nous nous apercevons que le débit internet est très très lent et pratiquement inexploitable pour nous permettre d'envoyer des gros fichiers de photos




Papeete sous la pluie (ils ont bien changés les bus JP)

Le Marché central




L’église de Papeete
Le lendemain, il pleut toujours. Heureusement, la météo nous promet du beau temps au dessus de l'archipel des Tuamotu d'après nos consultations sur internet.

Effectivement, en choisissant de visiter la Polynésie, nous avons du faire des choix et trancher dans le vif. Car ce territoire français du bout du monde est étendu sur une surface grande comme l’Europe et regroupe 5 archipels avec plus de 300 îles et atolls.

Le mercredi après une escale et un peu plus d'une heure de vol, nous atterrissons à Fakarava. C'est le Deuxième atoll plus grand après celui de Rangiora qui peut contenir l’île de Tahiti.

Contrairement à nos habitudes, nous avons réservé notre hébergement, le propriétaire Jacques de la pension Marama nous accueille à l'aéroport.







notre campement à Fakarava


Rapidement nous installons notre campement et faisons connaissance avec les autres pensionnaires. Nous sympathisons avec la Famille Emery en tour du monde pour 10 mois. Ils rentrent le même jour par l'aéroport de Roissy que nous le 1er juillet prochain mais parcourent le globe dans le sens inverse du notre.




un départ de la famille Emery vers une nouvelle destination









Nous échangerons quelques infos sur les Philippines car ils s'y sont allés et ont adoré.
La pension affiche complet car en Polynésie, ce sont les petites vacances scolaires (les enfants travaillent sur des cycles de 5 semaines interrompues par 1 semaine de congés avec les 2 mois de fin juin à mi août. De nombreux profs travaillant 4 ans sur le territoire viennent plonger).
Lorsque nous désirons réserver des plongées auprès d'un des 3 clubs, nous apprendrons que tous affichent complets. Heureusement, chez Dive Spirit, 2 plongeurs se désistent pour des raisons de santé, nous aurons l'occasion de plonger 6 fois sur la passe nord en matinée.





La belle route "Chirac"

On survole Rangiora



Rencontre avec notre 1er vrai requin

Un Napoléon 


Dans la caverne d'Ali Baba



Poisson Perroquet



Le Lagon de FAkarava après la pluie








Le Samedi, nous ferons une excursion vers la passe sud, pour visiter le site de l'aquarium et des sables roses dans le lagon en masque et tuba, car Gaïa ne plonge pas encore.  










La plage de sable rose (passe sud)


Avant l'orage













Ces 6 jours nous enchanteront. Nous essuierons des pluies nocturnes avec un dimanche très humide. Nous nous consacrons ce jour-là aux devoirs de Gaïa.
Pour ses 10 ans, Gaïa a fait son baptême de plongée en restant en surface avec sa bouteille, car elle n’appréhende pas encore correctement la décompression de ses oreilles. Nous devrons renouveler un plus plus tard l'expérience quand elle aura compris le principe pour descendre un peu plus bas.

La promesse fut au rendez-vous, nous ressortirons émerveillés par les richesses des profondeurs. Nous croiserons tortue, majestueuse raies aigle, requins citron, gris, pointe de toutes les couleurs, dormeurs, de nombreux napoléons qui nous suivront sur toute la durée d'une des plongées.



Nous n'avions pas prévu la chaleur accablante des tropiques sous notre tente 4 saisons, qui ne s'aèrent pas bien quand il y a peu de vent la nuit. Même en orientant au mieux les aérations, la nuit venue, la tente se transforme en véritable sauna car il nous est impossible d'ouvrir la moustiquaire pour éviter les attaques des moustiques et autre bestioles tropicales.

Une suissesse Taziana prendra pitié de Gaïa et nous proposera de la prendre dans son bungalow car il lui reste un lit de libre qui est bien ventilé.




D'ailleurs, en échange, par mégarde, nous laisserons ouvert notre moustiquaire sur à peine 1 cm une nuit, nous hébergerons sans le savoir une scolopendre appelé familièrement « 100 pieds ». Il nous grimpera plusieurs fois dessus dans l'obscurité de la nuit, sans le trouver avec notre lampe frontale. Au petit matin, nous nettoierons nos matelas, Géraud découvrira alors notre hôte encombrant et assez dangereux. Heureusement, nous ne nous sommes pas fait piquer car sa morsure est 10 fois plus puissante et douloureuse que celle de la guêpe européenne.



Nous quitterons à regret cette halte rapide. Fakarava est un grand atoll avec un petit village situé au nord où il y fait bon vivre. Nous avons bénéficié des vélos gratuits de la pension pour nous balader.

La mairie de Fakarava








 D'ailleurs, Fakarava détient la plus belle route en béton de la région. Il n'y a aucun nid de poule contrairement aux autres îles. La route fait plus de 20 km, on l'appelle la route Chirac car Gaston Floch l'a faite construire pour l'arrivée de son ami Chirac qui n'a finalement jamais mis les pieds sur l'atoll malgré l'invitation dans la demeure de son ami polynésien qui se trouve au bout des 20 km. Elle coûta plusieurs millions à l'époque à l'état et aux contribuables.

Nous reprenons l'avion pour remonter une demi-heure plus au nord en avion, à Rangiora. Atoll immense réputé pour ses plongées avec les dauphins si on est chanceux.
Nous plongerons 2 jours de suite avec le club « 6 passengers ».  



Nous aurons ainsi l'occasion d'admirer une immense raie aigle, et un jeune dauphin à l’improviste qui s'éloignera rapidement à l'appel de sa mère dans le grand bleu. Nous verrons que ces mammifères sont bien plus agiles et rapides que les requins.

Au retour de notre dernière plongée, nous découvrirons que notre bonne vieille tente a rendu son dernier souffle durant notre absence. Un élagueur est passé au camping pour couper quelques branches de palmiers et les noix de coco qui menaçaient la plage et en prévision des orages violents. Malgré la demande de Léa et Loic les propriétaires de notre pension, celui-ci n'a pas daigné déplacer notre abri. Résultat des courses, notre tente est massacrée avec un accroc de plus de 1 m de large irréparable. Il avait bien compris que nous manquions de ventilation. Mais là, c'est vraiment trop, toutes les nuits nous avons le droit à des pluies très importantes. C'est une grosse tuile, notre tente est inutilisable alors que nous avions l'intention de camper durant tout le séjour en Calédonie .
L'élagueur nous proposera pour nous dédommager de nous donner sa tente familiale de 8 places pesant plus de 7 KG, après notre refus, il souhaitera nous offrir un espadon qu'il vient de pécher. Cela n'arrange pas notre affaire. Léa trouvera sa solution en lui disant, qu'il ne sera payé qu'à moitié et devra nous dédommager par l'achat d'une nouvelle tente achetée à l'Intersport à Papeete. Le frère de Léa nous la fera parvenir à notre retour des Tuamotu à l'aéroport. Après l'élagueur ce n'est pas de sa faute mais celle du palmier.

Pour les deux dernières nuits, à la pension, Léa nous fera dormir dans une belle chambre avec sanitaire privé au prix du camping.








Malgré ces aléas, nous avons aimé cette petite pension qui donne les pieds dans l'eau du Lagon.

Le voisin pêcheur nous vendra du bon poisson frais coupé devant nous. Nous aurons ainsi la joie de voir les requins se régaler des abats de thon et Mahi-Mahi jetés depuis notre plage.






Notre voisin le pêcheur découpe le poisson frais qu'il va nous vendre










une raie Mora bien encombrante











L'anniversaire des 10 ans de gaia







Le petit cadeau "Paréo soleil"




Devant notre pension "Rangiora Plage"








une copine sur l'île de Rangiora

































Les 4 derniers jours, nous les consacrerons à la découverte de Mooréa.

Contrairement, à notre première idée, nous ne camperons pas, nous avons suivi l'avis de voyageurs rencontrés sur l’île de Pâques pour éviter le camping Nelson, car le proprio est apparemment antipathique et n'est là que pour encaisser le prix de l'emplacement. Bien nous à pris, car il pleuvra pratiquement tous les jours. Nous avons loué par Airbnb, un petit studio situé à Haapiti. Un village situé sur la cote Ouest de l’île. Ce fut un lieu propice à l'échange avec la propriétaire Aurelie qui vit juste à coté. Grâce à la terrasse nous avons pu profiter de la verdure même s'il pleuvait et dès qu'une éclaircie apparaissait nous n'étions qu'à 20 m du lagon.

Il est indispensable d'avoir un véhicule sur Mooréa pour visiter car les transport en commun sont quasi inexistants.

Pour l'anniversaire de Gaïa, nous aurons l'occasion de toucher des dauphins, ce fut un moment magique. Nous pourrons aussi lors d'une brève apparition du soleil, admirer depuis le belvédère les baies de Cook et Opunohu.


Nous irons voir sous la pluie plusieurs sites de rituels polynésien. Notre dernier jour en Polynésie s'apparentera à la pub de Tahiti douche, nous serons littéralement trempés après avoir braver la pluie à chaque visite des sites.






Le crachin breton dans le port de Papeete, avec le ferry en direction de Mooréa











Passage au continental pour voir les dauphins




































La baie de Opunohu



Point de vue du Belvédère

Tahiti sous les nuages vu de Mooréa

Le marae Ahu-O-Mahine


Le sol détrempé de Tahiti


Le Phare de la pointe Vénus à Tahiti





Retour à Tahiti en ferry

La vegetation luxuriante



Un autre marée à Tahiti

L'aéroport de Papeete souvenir de Jean-Pierre

















Conclusion : 

Si il y a une chose à retenir, il est préférable de visiter la Polynésie en dehors des périodes des pluies. Car ces îles paradisiaques perdent un peu de leur cachet sous les trombes d'eau mais nous pouvons dire que nous avons tout de même eu de la chance car sur les 15 jours, nous n'avons véritablement que 4 jours de pluie. Les Tuamotu ayant été un peu épargnés par les intempéries puisque ne détenant pas de relief, les nuages ne restent pas contrairement aux autres îles montagneuses.
Les Polynésiens sont très sympa, et cela nous était pratique de pouvoir parler français après 7 mois de voyage (en espagnol). Nous ne regrettons pas cette escale.
Cependant, il faut savoir qu'à l'autre bout du monde, il est parfois très difficile de mettre à jour un blog. Nous sommes contraints par les aléas de la nature : déjà nous ne sommes pas au centre de Paris mais sur un atoll à plus de 450 km de Papeete, enfin nous sommes tombés sur la mauvaise saison pour découvrir l'archipel. La saison des pluies s'étant  un peu décalée et nous sommes tombés  en plein dedans. Il a plu beaucoup, il y a eu du vent ( de nombreuses dépressions passent au-dessus de la Polynésie, nous avons même essuyé des orages dû à la queue du Cyclone Wilson des Fidjis) et comme les communications Internet se font par satellite, et bien tout cumulé, vous pouvez imager que nous avons été confrontés à des gros problèmes de mise à jour du blog.



Coté finances : 

Cela n'est pas vraiment reluisant.

Une plongée coûte autour de 60 euros avec la location de tout le matos inclus. Nous avons dépensé plus de 110 € par jour

L'hébergement : 

Pension de Faa'a : Pension Fifi, lit en dortoir, 2300 francs soit 19, 30 €.
Sur Fakarava : Pension Camping Marama : 2700 francs personne en tente avec le petit déjeuner inclus.
Sur Rangiroa : Pension Rangiroa Plage : 1400 francs par personne en tente
Sur Mooréa : location d'un studio : 69 euros par nuit pour trois

La bouffe :
Toutes les pensions où nous avons séjourné étaient équipées d'une cuisine. Nous avons pas mal puisé dans nos réserves de nourriture que nous avions acheté au Chili pour nous réparer à manger. Sinon, il est possible d'acheter dans les snacks ou roulotte, des plats de poissons ou des hamburgers entre 850 et 1800 francs

Les transports : 
A Papeete, nous avons utilisé des bus locaux pour 280 francs aller/ retour Faa'a – Papeete par adulte et 160 francs pour un enfant.

Location de voiture :
26676 francs pour une durée de 4 jours.
Nous avons eu un tarif avec l'agence Hertz par un local. Nous avons pris le bateau avec la voiture pour nous permettre d'être plus libre sur Moorea. Comme il pleuvait la majeure partie du temps nous étions bien contents d'avoir ce véhicule. A notre retour sur Tahiti, nous avons fait le tour complet dans la journée, tout heureux d’être à l'abri de la pluie tropicale.

Prochaine étape la Nouvelle Calédonie en passant par Sydney.